France : le faux temoignage d’un policier a failli coûter cher à une victime

12 janvier 2020 - 09h30 - France - Ecrit par : I.L

Un policier municipal a été condamné à trois ans de prison ferme, dont deux avec sursis, à Clamart en France. Cet ex-militaire de l’armée de l’air, très apprécié de sa hiérarchie, et plusieurs fois décoré, est accusé de faux en écriture publique, après avoir falsifié, fin 2018, un procès-verbal à Clamart (Hauts-de-Seine).

Une imprudence commise deux ans plus tôt, a rattrapé cet agent assermenté. A l’époque, âgé de 40 ans, l’agent de police municipal avait fait une fausse déclaration dans un procès-verbal. Selon 20 minutes.fr, l’agent a consigné dans un PV, avoir trouvé, avec ses collègues de patrouille, des pochons de résine de cannabis sur trois mineurs interpellés, alors qu’il avait lui-même déposé des sachets aux pieds de deux d’entre eux.

Face aux dénonciations des jeunes prévenus, dont l’un d’entre eux s’était débarrassé de son pochon de cannabis sous le regard des policiers municipaux, et vu les enregistrements des caméras de vidéosurveillance, une enquête a été ouverte par le Parquet de Nanterre.

Dos au mur devant les enquêteurs et le tribunal correctionnel de Nanterre, le mis en cause a reconnu en partie les faits, a précisé la même source. Poursuivant ses explications, l’agent municipal a déclaré avoir récupéré les pochons en question dans un buisson où deux des mineurs les auraient eux-mêmes jetés peu avant leur interpellation. Selon l’ex-militaire, il entend désormais assumer ses responsabilités. "Je suis conscient du préjudice sur les jeunes, sur l’autorité, sur mes collègues", a-t-il déclaré avant que la cour ne délibère.

Le mis en cause a été condamné à 3 ans de prison ferme, dont deux avec sursis. Par ailleurs, sa peine a été assortie d’une interdiction d’exercer une mission de police judiciaire pendant cinq ans. "Si on a des PV mensongers, il n’y a plus d’État", a déploré le procureur, Guillaume Daieff.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Prison

Ces articles devraient vous intéresser :

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.