Maroc : le Conseil de la concurrence explique l’augmentation du prix de l’huile

31 décembre 2021 - 07h00 - Economie - Ecrit par : A.T

La hausse des prix des huiles de table sur le marché marocain est imputable à « la structure du marché lui-même » et aux « évolutions du marché extérieur duquel il est dépendant », selon le Conseil de la concurrence.

Depuis plusieurs mois, les Marocains sont confrontés à une augmentation continue des prix de vente sur le marché de ces produits. Saisi pour donner des éléments d’explications à cette inflation, le conseil de la concurrence a publié son avis relatif à l’examen du respect des règles d’une concurrence libre et loyale par les producteurs et importateurs des huiles de table, rapporte la MAP.

Selon l’avis, les augmentations des prix de vente des huiles de table enregistrées sur le marché national s’expliquent par la conjonction de facteurs objectifs liés à la structure du marché lui-même et aux évolutions du marché extérieur duquel il est dépendant.

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Pour le premier facteur, l’instance évoque un amont agricole de la filière oléagineuse « presque inexistante » et une activité de transformation marquée par une « quasi-absence de la trituration ».

Elle rappelle également que « trois pays ou groupement de pays concentrent la quasi-totalité des importations du Maroc en huiles brutes », alors que l’activité de raffinage reste « avec des marges bénéficiaires raisonnables » entre 4 à 5 %.

Il faut ajouter à cela le fait que l’offre reste « concentrée dans trois régions », alors que la demande locale est « dominée par l’huile de soja ». L’avis pointe aussi les conditions d’accès rendant le marché, déjà « fortement concentré et hautement oligopolistique », « très peu attractif », alors que sa configuration reste « favorable à une potentielle coordination des opérateurs ».

S’agissant des raisons liées au marché extérieur, l’avis reconnaît les cours mondiaux des huiles brutes sont « en forte augmentation depuis le début de l’allègement des mesures de confinement liées à la pandémie de la Covid-19 », au moment où les coûts de matières premières ont été « aggravés par la hausse concomitante du prix de l’énergie et du transport ».

Le Conseil évoque aussi la corrélation entre les prix de vente du marché national et les cours mondiaux des matières et les changements rapprochés dans l’application des prix de vente des huiles de table sortie d’usine.

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