Un projet colossal pour relancer le Grand Prix de F1 au Maroc, la ville déjà connue

29 mai 2025 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Un méga-projet de circuit F1 est à l’étude dans le nord du Maroc. D’un coût total de 1,2 milliard de dollars, il pourrait permettre au Maroc de réintégrer le calendrier de la Formule 1, plus de 70 ans après son premier Grand Prix disputé à Casablanca en 1958.

« Aux côtés de l’Afrique du Sud et du Rwanda, le Maroc pourrait bientôt entrer dans la course africaine pour accueillir la Formule 1. Les espoirs de la F1 de revenir sur le continent africain pourraient être renforcés si un projet marocain estimé à 1,2 milliard de dollars reçoit le feu vert », annonce RacingNews365, le média spécialisé dans l’actualité des sports mécaniques. Stefano Domenicali, le PDG de la F1 a confirmé en marge du Grand Prix de Monaco que des discussions sont en cours avec trois pays africains pour accueillir la F1 et mettre fin à plus de trois décennies d’absence. Aucune compétition ne s’est déroulée sur le continent depuis le GP de Johannesbourg en 1993.

Le projet prévoit la construction d’un circuit homologué Grade 1, le minimum exigé pour accueillir un Grand Prix de F1. Il sera réalisé sur un site situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Tanger. Ce « mini-complexe » sera composé d’un parc à thème, un centre commercial, des hôtels, une marina, et pourrait générer jusqu’à 10 000 emplois directs et indirects. « À ce jour, un investissement privé de 800 millions de dollars a été sécurisé. Il est espéré que le reste du financement suive, à condition que le projet obtienne l’approbation des plus hautes autorités marocaines », précise le média spécialisé.

À lire : Le grand Prix de Formule 1 au Maroc ?

Ce méga-projet est conduit par Éric Boullier, ex-directeur du Grand Prix de France entre 2018 et 2022. Avec son équipe GP de France, l’ancien patron des écuries McLaren et Lotus a mené en 2023 une étude de faisabilité. « Nous nous sommes rendus sur place pour réaliser une étude de faisabilité et évaluer le potentiel de la région pour accueillir un Grand Prix de Formule 1. Nous avons constaté que le site répondait à tous les critères, et à partir de là, nous avons construit le projet. C’est un projet d’envergure, un mini-Abu Dhabi si je puis dire, créant un écosystème totalement autonome, centré sur le tourisme », a-t-il expliqué à RacingNews365.

Toutefois, deux conditions majeures restent encore à réunir : boucler le financement et obtenir l’accord formel des autorités marocaines. Si ces deux étapes sont franchies, les discussions pourront s’ouvrir avec Stefano Domenicali. « La F1 veut revenir en Afrique. Et l’Afrique mérite d’avoir sa place en F1. Mais tant que le projet n’a pas reçu le feu vert politique, il restera sur le papier », souligne Boullier. Si le feu vert est obtenu, les travaux pourraient être achevés dans un délai de trois ans pour permettre au Maroc d’accueillir la F1 en 2028. Le royaume était le premier pays africain à accueillir un Grand Prix. C’était le 19 octobre 1958, sur le circuit d’Aïn-Diab à Casablanca.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Formule 1 - Tanger - Automobile

Aller plus loin

Un Grand Prix de Formule 1 au Maroc ?

Plus de 60 ans après la première édition, le Grand prix de Formule 1 pourrait faire son retour au Maroc. Le royaume a exprimé sa volonté d’organiser une nouvelle fois l’évènement.

Formule 1 : le Maroc veut accueillir la compétition

63 ans après avoir abrité un Grand Prix de Formule 1, le Maroc a fait la demande pour accueillir la compétition. L’annonce a été faite mercredi par Stefano Domenicali, PDG de...

Le Maroc prêt à détrôner l’Espagne en Formule 1

Le Maroc s’active pour accueillir le Grand Prix de Formule 1, une ambition qui n’est pas vue d’un bon œil par l’Espagne qui abrite actuellement cette compétition du sport...

Le grand Prix de Formule 1 au Maroc ?

Le Maroc s’est porté candidat pour le Grand Prix de Formule 1. Si sa candidature est retenue, la course aura lieu à Tanger.

Ces articles devraient vous intéresser :

Dacia produira plus de modèles électriques au Maroc

La Sandero, voiture star de Dacia et championne des ventes en Europe en 2024, va passer à l’électrique ! C’est l’annonce faite jeudi par Denis Le Vot, directeur général de la marque.

Les SUV et les voitures sportives, stars du marché automobile marocain

Le marché automobile marocain du neuf a enregistré une légère progression en 2023. C’est ce qui ressort du bilan annuel présenté par l’Association des Importateurs de Véhicules au Maroc (AIVAM) lors d’une conférence de presse.

Textile et automobile : le Maroc, l’usine à bas prix de l’Europe

En raison de sa stabilité politique, sa main d’œuvre bon marché et des incitations fiscales, le Maroc attire davantage les investisseurs européens et notamment espagnols dans les domaines de l’automobile et du textile, des secteurs en plein essor dans...

Une classe moyenne marocaine en plein essor, vraiment ?

Au Maroc, les ventes de voitures ont connu une forte augmentation au cours de la dernière décennie, passant de 111 000 unités en 2011 à plus de 161 000 unités en 2023 par an, soit une progression d’environ 45 %. La même tendance est notée en ce qui...

Deux voitures uniques pour le roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI a acheté les deux uniques exemplaires du « Laraki Sahara », un véhicule haut de gamme produit par la société marocaine Laraki Automobiles SA. Le prix unitaire des véhicules est de 2,2 millions de dollars.

Cession de véhicules par les MRE : ce que dit la douane marocaine

La douane marocaine autorise les Marocains résidant à l’étranger (MRE) à introduire leurs véhicules au Maroc dans le cadre de l’admission temporaire (AT). Ce régime douanier permet d’importer un véhicule sans payer de droits de douane, sous certaines...

Ventes de voitures au Maroc : Les marques de luxe cartonnent, les autres s’effondrent

Malgré une conjoncture morose et une baisse globale des ventes de voitures au Maroc en février, les marques de luxe semblent tirer leur épingle du jeu.

Boom de l’automobile, chute du phosphate : les deux visages de l’économie marocaine

Le secteur automobile marocain a connu une forte croissance de ses exportations, atteignant près de 116,38 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2023, selon les dernières données de l’Office des changes.

Fraude douanière au Maroc : des entreprises automobiles dans le viseur

De grandes entreprises bien connues sont soupçonnées d’être impliquées dans des cas de fraude et d’évasion douanière lors des importations de pièces détachées pour voitures et véhicules de diverses marques.

Bonne nouvelle pour les automobilistes marocains

La Direction Générale des Impôts (DGI) vient de faire une fleur aux automobilistes marocains en ce qui concerne la Taxe Spéciale Annuelle sur les Véhicules (TSAV).