Abdennasser Naji, président de l’association et auteur de ce rapport, affirme que les résultats aux examens ne sont pas un indicateur précis du niveau scolaire des élèves, car les résultats peuvent être gonflés et incohérents en raison des différences entre les régions et les écoles. Dans ce sens, il recommande l’adoption de tests nationaux plus unifiés et la conformité aux normes et rapports internationaux comme première étape vers l’amélioration de ce processus.
À lire : Crise des vocations chez les professeurs marocains
Le responsable pointe un manque de planification future lors de la formation et du recrutement de futurs employés. Selon le rapport, les priorités du système éducatif sont mal définies, car du temps est plus consacré à la gestion, au déploiement et à la promotion du personnel existant, qu’aux qualifications nécessaires pour le poste. La formation continue que reçoivent les employés du système a également été jugée insuffisante pour combler l’écart entre les exigences nécessaires pour améliorer le système et la réalité sur le terrain.
À lire : Maroc : du changement pour le concours des enseignants
Le rapport de l’AMAQUEN révèle par ailleurs qu’un manque de personnel administratif et des exigences insuffisantes pour les enseignants rendent la plupart des élèves qui passent l’école primaire à des niveaux supérieurs inaptes au niveau supérieur. Ce problème engendre un autre : les mêmes étudiants qui passent par le système défectueux rejoignent eux-mêmes le personnel enseignant et administratif à l’avenir, ce qui peut conduire à un manque d’amélioration. Les ressources humaines sont le « principal point faible du système éducatif marocain », note le rapport.
Autre mal qui mine le système éducatif marocain : la corruption endémique. L’AMAQUEN a formulé des recommandations fortes pour lutter contre le phénomène comme une étape nécessaire à l’amélioration de la qualité de l’éducation dans le pays.