Le constructeur automobile Renault s’apprête à franchir une nouvelle étape majeure dans son développement industriel au Maroc. Un accord, signé mercredi 29 octobre avec le ministère de l’Industrie, engage le groupe dans une transformation profonde de son écosystème local, axée sur l’électrification et la recherche.
Cette nouvelle convention, couvrant la période 2025-2030, prévoit la création de 7 500 emplois directs et indirects. Elle engage une nouvelle phase de développement qui débutera à court terme par le renouvellement des modèles actuels, comme les Dacia Sandero, Logan et Jogger.
La principale nouveauté à court terme est l’introduction d’une version hybride de la Sandero Stepway, dont le lancement sur le marché européen est prévu pour le quatrième trimestre 2026. À moyen terme, la transformation sera plus profonde. Les usines marocaines accueilleront une nouvelle gamme de véhicules électrifiés, basés sur une nouvelle plateforme, qui seront produits d’ici 2030. Ce virage stratégique s’accompagnera d’une modernisation de l’outil industriel et d’un plan de montée en compétence des équipes.
Renault va créer un centre d’ingénierie et de R&D au Maroc
L’annonce la plus significative de cet accord est la création, dès 2025, de « Renault Technologie Maroc ». Il s’agira d’un centre d’ingénierie entièrement dédié à la recherche et au développement, qui sera piloté par des équipes marocaines pour participer à la conception des futurs véhicules produits dans le Royaume.
Ce pôle disposera d’une double implantation stratégique : un siège à Tétouan Offshore, axé sur les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle et les batteries, et un centre intégré à l’usine de Tanger pour assurer la synergie avec la production. Cet avenant s’inscrit dans la continuité d’un partenariat qui a déjà permis d’atteindre un taux d’intégration locale de 65,5 % en 2024.
L’objectif est désormais de porter ce taux à 80 % d’ici 2030, pour un volume d’achat local atteignant 3 milliards d’euros, contre 2,39 milliards en 2024. Cette stratégie, qui vise à attirer de nouveaux équipementiers, s’appuiera sur une capacité de production qui doit dépasser les 500 000 véhicules par an dès la fin 2025, consolidant la position du Maroc dans la stratégie internationale de Renault.