« Le Maroc est le seul allié crédible de la France au Maghreb »
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François Grosdidier, maire de Metz, serait un ardent défenseur des intérêts du Maroc sur des questions comme celle du Sahara. Le parlementaire depuis plus de 20 ans (13 ans à l’Assemblée nationale et 9 ans au Sénat) entretiendrait des liens politiques et économiques très étroits avec le royaume.
François Grosdidier est un grand défenseur des intérêts du Maroc, notamment sur la question du Sahara. En 2010, il a adressé deux questions à Michèle Alliot-Marie, alors ministre des Affaires étrangères, sur ce sujet. Vice-président du groupe d’amitié France-Maroc à l’Assemblée nationale puis au Sénat, il avait son mot à dire dans les relations diplomatiques entre les deux pays et effectuait des déplacements réguliers dans le royaume. « Le Maroc est un pays que j’aime bien depuis toujours, depuis qu’enfant, j’ai visité dans notre région le château du maréchal Lyautey, plus encore lorsque ensuite, j’ai eu des amis franco-marocains qui m’ont fait découvrir ce beau pays », explique-t-il à Street Press.
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Le maire de Metz assume sa position pro-marocaine sur la question du Sahara. « Oui, je m’intéresse aussi aux questions géopolitiques depuis toujours et, en ayant étudié l’histoire longue de ce pays et en l’ayant visité, j’ai reconnu la légitimité de ses revendications d’unité nationale s’appuyant sur son histoire, sa géographie, le sentiment populaire et les enjeux géopolitiques actuels », détaille François Grosdidier qui a aussi des intérêts économiques dans le royaume où il possédait un appartement de 69 000 euros et des parts dans une société dénommée Maroc Voiles, basée à Dakhla, créée avec son ami et conseiller aux sports à la mairie, Adil Belgaïd, l’ex-judoka marocain, septuple champion d’Afrique.
Depuis son élection à la tête de la mairie de Metz le 3 juillet 2020, François Grosdidier a établi une forte coopération avec le Maroc. En octobre 2021, il a conduit à Dakhla « une mission économique […] dans le but de développer et de soutenir les relations économiques et commerciales entre le Royaume et la France ». En juillet 2022, il a signé un « accord de coopération » avec Laâyoune, capitale du Sahara marocain. « Nous avons choisi Laâyoune sur les conseils de monsieur le Consul général du Maroc, comme nous avons choisi de nous jumeler avec Trente sur les conseils de monsieur le Consul général d’Italie », souligne-t-il.
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Aujourd’hui, le maire de Metz assure ne plus avoir aucun intérêt au Maroc. « Je ne suis plus actionnaire de Maroc Voiles et elle est sans activité depuis au moins 12 ans. Je ne sais pas si elle n’a pas d’ailleurs été dissoute. […] Pour être clair, je n’ai aucun intérêt personnel et encore moins économique au Maroc. Mes engagements publics ne sont nullement liés à ce type de considération. Écrire le contraire relèverait de la diffamation », affirme-t-il.
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