Sahara marocain : et maintenant la Belgique ?

Lors d’un nouveau séjour au Maroc, Georges-Louis Bouchez, président du MR, a réitéré son soutien à la marocanité du Sahara et entend œuvrer pour le changement de la position de son pays. Contrairement à la France, à l’Espagne et aux États-Unis, la Belgique ne reconnaît pas encore la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

« Il est aujourd’hui évident que la souveraineté et l’administration du Sahara occidental est effectivement et légitimement entre les mains du Maroc », a déclaré Georges-Louis Bouchez lors de sa visite à Tétouan, dans le nord du Maroc, le week-end dernier. Il était invité par un groupe d’entrepreneurs belges (Ultra) à donner une conférence, rapporte La Libre. Il rappelle qu’il s’est rendu à Laayoune, il y a trois ans, ainsi qu’à Dakhla. « Et j’ai eu l’occasion de me rendre compte sur place que c’est une terre de développement, de paix et de stabilité politique », a-t-il indiqué.

Lors de cette visite, le président du MR a annoncé le dépôt d’un texte au Parlement fédéral « qui visera à reconnaître la souveraineté internationale marocaine sur le Sahara, ainsi que le plan d’autonomie développé par le Maroc ». « À travers cette démarche, j’espère rassembler une majorité des autres formations politiques pour pouvoir avancer, positivement, sans oublier certaines revendications des pays voisins (NDLR : le territoire est aussi revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie) », a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois que Bouchez reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Lors de la campagne électorale de 2024, il l’avait déjà clairement exprimée. En adoptant cette position, le MR cherche à développer des liens avec le Maroc, et surtout, à séduire les électeurs belgo-marocains. La communauté marocaine de Belgique compte des centaines de milliers de ressortissants dont leur poids électoral, en particulier à Bruxelles, est conséquent.

Lors de la dernière campagne électorale, le MR avait présenté des candidats issus de la diversité, des membres de la communauté belgo-marocaine en particulier. Cinq députés d’origine marocaine ont pu se faire élire, mais ils n’ont pas été à la hauteur comme leurs compatriotes, les députés d’origine marocaine, élus sur les listes des partis de gauche.