« Officiellement, l’Espagne s’aligne sur la position de l’ONU sur la question du Sahara. Mais dans les coulisses, l’opinion publique et de nombreux hommes politiques espagnols continuent de soutenir le Polisario », indique le magazine mensuel BAB de la MAP, qui considère que Pablo Iglesias est la « source de la crise politique avec le Maroc » sur cette question.
Le magazine précise que la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara, a bouleversé la géopolitique de l’Espagne qui ne s’attendait pas à une telle décision. « L’Espagne, très préoccupée par ce conflit et faisant partie du Club des Amis du Sahara, a accueilli froidement la décision américaine et, surtout, avec beaucoup de prudence cette nouvelle réalité… », poursuit le journal qui rappelle par ailleurs que l’Espagne, abritant une base militaire américaine dans le sud-ouest de l’Andalousie, craint de subir les effets de la récente décision du Maroc de prendre une loi pour délimiter ses frontières maritimes.
En réalité, « l’Espagne est consciente du poids du Maroc pour l’ensemble de l’Europe, notamment dans les domaines cruciaux de l’immigration et de la sécurité, et de la pêche en ce qui la concerne », souligne le magazine qui estime que l’Union européenne « doit jeter les bases d’une nouvelle relation avec le Maroc, faite de franchise et de transparence ».