Ardennes : des jeunes marocains sous le coup d’expulsion
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Enseignants, parents d’élèves, élus et sympathisants de la cause du droit à l’éducation apportent leur soutien à Ouahiba M’Barki, une élève de terminale originaire du Maroc menacée d’expulsion. Ils ont organisé une marche allant du lycée à la mairie de Saint-Denis en ce sens.
Tous réclament des papiers pour Ouahiba M’Barki, 19 ans, une élève de terminale lycée Paul-Éluard qui, depuis janvier 2022, fait l’objet d’une procédure d’expulsion vers le Maroc. « Nous voulons qu’elle puisse rester en France et sereinement », soutient Julie Morisset, enseignante de philosophie de cette élève de terminale, qui décrit une jeune fille « brillante, avec d’excellents résultats scolaires et parfaitement intégrée ».
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Ouahiba a quitté le Maroc avec son oncle et ses parents pour la France en avril 2019. Elle avait alors 16 ans. Après un passage au lycée du Val-d’Oise, elle poursuit ses études à Paul Éluard à Saint-Denis. En avril 2021, elle effectue une demande de titre de séjour, mais se heurte au refus du préfet du Val-d’Oise « qui considère qu’elle n’a pas d’attache familiale en France », rapporte Le Parisien. Depuis janvier 2022, elle fait l’objet d’une procédure d’expulsion.
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Ouahiba a effectué un recours gracieux qui s’est révélé infructueux. Elle décide alors d’engager une procédure auprès du tribunal administratif de Cergy. Nouvel échec. La juridiction confirme la décision du représentant de l’État en novembre dernier. L’élève est abattue : « Je suis venue ici pour réaliser mon rêve, devenir chirurgienne, déclare Ouahiba. Je ne veux qu’étudier. »
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Après avoir fait appel de la décision du tribunal administratif de Cergy, la jeune fille entend déposer une nouvelle demande de titre de séjour, cette fois auprès de la préfecture de Seine-Saint-Denis. « Les procédures sont longues et anxiogènes, regrette Julie Morisset, par ailleurs membre du Réseau éducation sans frontières, une association qui aide notamment les élèves étrangers dans leurs démarches administratives. Dans ces conditions, on ne peut pas se concentrer pleinement sur ses études. »
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