Samia, jeune étudiante bruxelloise humiliée par Walibi

15 juin 2023 - 12h10 - Belgique - Ecrit par : P. A

Samia, une étudiante bruxelloise de 19 ans, a été forcée à démissionner de Walibi après seulement cinq jours de prestations. La jeune femme dénonce un traitement humiliant.

À la recherche d’un job depuis un an, Samia finit par décrocher un premier entretien en février dernier. « J’ai obtenu un job pour travailler durant 14 jours entre le 22 mai et le 26 juin avec la possibilité de prolonger durant les mois de juillet et août. Tout se passait bien même s’il n’y avait pas beaucoup de monde. Je devais organiser le stationnement dans le parking, guider les visiteurs, faire l’accueil, le nettoyage », confie-t-elle à La Libre.

Mais après cinq jours de prestations, la jeune bruxelloise a été convoquée par trois responsables de l’entreprise. « En entrant dans le bureau, je sens directement que l’ambiance est pesante. […] J’avais un mauvais pressentiment et je ne voyais pas ce que j’avais fait de mal », explique Samia. Sans détour, l’un des responsables a demandé à la jeune étudiante de démissionner. « Il n’a pris aucune pincette. De manière sournoise et intimidante, il n’arrêtait pas de me dire qu’ils avaient l’impression que je n’aimais pas mon travail, que je n’avais pas envie d’être là, que je n’étais pas assez souriante… », détaille-t-elle.

À lire : L’État belge condamné pour avoir forcé Salah Echallaoui à démissionner

Et d’ajouter : « J’ai demandé pourquoi ils ne me renvoyaient pas et il m’a rétorqué qu’alors, je devrais prester un préavis d’une semaine que je pourrais plutôt mettre à profit pour trouver un autre job d’étudiant ». N’ayant pas d’autre alternative, Samia finit par signer sa lettre de démission. « Je n’avais plus les mots et je me suis exécutée. Cette situation était oppressante. Pendant que je signais, les trois me regardaient sans expression ni empathie… Je n’ai commis aucune erreur. Je trouve cela dégueulasse de traiter les étudiants de la sorte », se plaint l’étudiante qui se retrouve sans job pour l’été.

Pour Samia, elle a été forcée à partir en raison des prévisions peu intéressantes pour l’été. « Le nombre de visiteurs était trop faible. Il y a des jours où on n’avait strictement rien à faire. Dans le même temps, certains employés fixes étaient en négatif dans leur balance et devaient rattraper leurs heures », conclut-elle. Pour Guillaume Morghen, le porte-parole de Walibi, Samia est « une saisonnière » qui « était relativement timide et taiseuse avec les visiteurs » et « a elle-même décidé de rompre le contrat » après ces échanges avec les responsables, soulignant qu’elle n’a jamais été forcée à démissionner.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Belgique - Etudiants - Emploi

Aller plus loin

L’État belge condamné pour avoir forcé Salah Echallaoui à démissionner

Le Tribunal de première instance de Bruxelles se penche du côté de Salah Echallaoui qui avait, en 2020, démissionné de la présidence de l’Exécutif des musulmans de Belgique...

Belgique : un professeur de religion islamique réhabilité après cinq ans de licenciement

Licencié sans préavis pour faute grave en 2017, le professeur de religion islamique, Hicham Abdel Gawadle peut à nouveau exercer son métier. Le conseil d’État vient d’annuler la...

Abdel Bouhazama contraint de démissionner après ses propos polémiques

L’entraîneur du SCO Angers, le Franco-marocain Abdel Bouhazama a été contraint de démissionner après ses propos polémiques pour justifier la titularisation d’Ilyes Chetti, son...

Ces articles devraient vous intéresser :

Coupe du monde 2030 : un pari risqué pour le Maroc ?

L’organisation de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, conjointement avec l’Espagne et le Portugal, ne suffira pas pour résorber le chômage endémique et relancer l’économie du royaume, a déclaré l’analyste économique Mohammed Jadri, alertant sur le...

Statut d’auto-entrepreneur au Maroc : après l’euphorie, le flop ?

Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.

Paradoxe au Maroc : beaucoup de chômage et un manque de main-d’œuvre

Au Maroc, les entreprises opérant dans le secteur de la construction et du bâtiment sont confrontés à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, ce qui retarde l’achèvement de nombreux projets d’envergure en cours.

Les Marocains boudent le statut d’auto-entrepreneur

Malgré les incitations à l’auto-entreprenariat, les chômeurs préfèrent chercher un emploi salarié, révèle Bank Al-Maghrib (BAM) dans un récent rapport.

La Police marocaine recrute

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) lance une vaste campagne de recrutement pour renforcer ses effectifs. Près de 6 500 postes sont à pourvoir, couvrant une variété de grades et de fonctions au sein de la police nationale.

En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.

Royal Air Maroc recrute

Royal Air Maroc (RAM) veut recruter 96 élèves officiers pilotes de ligne afin d’accompagner sa nouvelle stratégie d’expansion. Les candidats retenus bénéficieront d’une formation rigoureuse avant d’intégrer son personnel de la compagnie.

Bonne nouvelle pour les salariés marocains

Les salariés marocains peuvent se frotter les mains. Des mesures fiscales qui leur sont favorables sont consignées dans le projet de loi de finances (PLF-2025).