Fraîchement mariés, Sammy Mahdi, 36 ans, président du CD&V et sa compagne et collègue de parti Nawal Farih, 36 ans, députée fédérale, et cheffe de groupe à la Chambre en Belgique pour ce même parti, continuent de vivre à des adresses différentes.
Après leur mariage célébré le week-end dernier, Sammy Mahdi continuera à habiter à Vilvorde (Brabant flamand), Nawal Farih à Genk (Limbourg). Un choix confirmé par la députée fédérale. Elle avait d’ailleurs fait une annonce dans ce sens dans une interview accordée à Het Belang van Limburg. « Nous avons tous les deux l’intention de continuer à travailler depuis notre propre province, avait-elle déclaré. Donc, je garde ma maison à Genk et lui la sienne à Vilvorde. Pour l’électeur, il est important d’avoir des représentants avec lesquels ils peuvent avoir un contact. »
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Mahdi et Farih ne sont pas les premiers à combiner un mandat local avec une relation à distance. Le bourgmestre de Vilvorde, par exemple, Jo De Ro (Open VLD), est en couple avec Elisabeth Meuleman, échevine Groen à Audenarde. Il y a également le cas de Katrien Partyka (CD&V), jusqu’à récemment bourgmestre de Tirlemont, et Koen Van den Heuvel (CD&V), bourgmestre de Puurs-Saint-Amand. Le choix d’un couple marié de vivre séparément est-il légal ? « Selon la lettre de la loi, il est en effet obligatoire d’aller vivre ensemble après le mariage, explique Gerd Verschelden, professeur de droit de la famille (UGent). »
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Il ajoute : « Mais cette obligation vise surtout à offrir une protection dans le cas où l’un des deux partenaires serait abandonné. La personne lésée peut alors s’adresser au tribunal. Si les deux partenaires en conviennent mutuellement, il n’y a aucun problème. D’autres personnes ne peuvent pas non plus porter plainte à ce sujet, seuls les deux concernés le peuvent. »
Ainsi, Mahdi et Farih continueront à participer aux élections dans leur province. Ils resteront également conseillers communaux dans leur propre ville – le domicile est ici une condition stricte.