Scandale de falsification à Casablanca

25 février 2025 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le Conseil de la ville de Casablanca est au cœur d’une affaire de faux. Des conventions déjà adoptées en plénière auraient été falsifiées avant leur approbation par les autorités de tutelle.

L’affaire a éclaté après qu’un membre du Parti Authenticité et Modernité (PAM), siégeant au Conseil, a présenté, lors d’une réunion de la commission des équipements publics, deux versions différentes d’une convention relative au secteur de la propreté et de l’environnement, adoptée en session. Une source ayant assisté à cette séance a confié au quotidien Assabah que les deux documents présentés ont révélé une différence notable au niveau du budget alloué au projet concerné.

Alors qu’une version de la convention indique un budget de 5 millions de dirhams, l’autre, visée par la wilaya, mentionne un montant de 15 millions de dirhams. Une différence de 10 millions de dirhams qui a suscité des questionnements de la part des membres de la commission. Ces derniers ont cherché à connaitre la personne responsable de ces falsifications et ses motivations, se demandant par ailleurs si d’autres conventions n’ont pas été également modifiées.

À lire : Maroc : un maire condamné pour falsification et escroquerie

La commission a transmis le dossier à la maire de la ville ainsi qu’au wali. Une proposition visant à retirer le projet de convention de l’ordre du jour de la session ordinaire devrait être déposée. De même, un examen de toutes les autres conventions a été suggéré. Par ailleurs, un membre du Conseil, appartenant à un parti d’opposition, et en possession de quatre conventions falsifiées, menace de confier ces dossiers à la justice.

Certaines sources de la municipalité trouvent exagéré le traitement de cette affaire, soupçonnant une instrumentalisation à des fins politiques et électorales. Pour le moment, il ne s’agirait que d’allégations, affirment ces sources, estimant que les procédures administratives encadrant le dépôt des conventions auprès de l’autorité de tutelle sont très strictes et qu’une hypothèse de falsification est improbable.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Fraude

Aller plus loin

Maroc : la falsification de titres fonciers envoie un responsable en prison

Un ancien employé du service de la conservation foncière de Beni Makada, à Tanger, a été condamné à un an de prison ferme pour falsification de documents officiels et usage de...

Jusqu’à 100 000 dirhams pour des faux contrats de travail à l’étranger

Accusés d’avoir fourni de faux contrats de travail dans des pays étrangers en contrepartie de fortes sommes d’argent, la directrice d’une agence de voyage et ses complices ont...

Maroc : un maire condamné pour falsification et escroquerie

Le président de la commune de Loudaya, dans la région de Marrakech, et six autres personnes ont été condamnés à des peines de prison ferme et à des amendes pour avoir falsifié...

Falsification des diplômes de l’UIR : les accusés écopent de lourdes peines

26 personnes poursuivies pour falsification de diplômes de l’Université internationale de Rabat, ont été condamnées à de lourdes peines par la chambre criminelle du tribunal de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : « Moul l’hanout », la fin du cash ?

Le gouvernement marocain travaille à la généralisation du paiement électronique auprès de toutes les catégories de la société. Les petits commerçants, communément appelés au Maroc « Moul l’hanout » sont désormais concernés.

Maroc : l’Etat traque les fraudeurs

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mis en garde les fraudeurs du Registre social unifié qui fournissent de fausses données aux services compétents afin de bénéficier de l’aide directe de 500 dirhams.

Le fisc marocain fait la chasse aux terrains non bâtis

Les walis et gouverneurs ont reçu des consignes pour accélérer la mise à jour des registres fiscaux relatifs aux terrains urbains non bâtis. Ces instructions font suite à la découverte de cas d’exemptions temporaires indûment accordées à certains...

Fraude fiscale au Maroc : avocats et médecins traqués

Soupçonnant des cas de fraude, les contrôleurs fiscaux scrutent les déclarations fiscales de certaines personnes exerçant une profession libérale.

L’Office des changes traque certains riches

Des Marocains fortunés sont dans le viseur de l’Office des changes. Ces derniers auraient acheté des montres et bijoux de luxe dans des enseignes en France et au Luxembourg, sans déclaration préalable aux frontières, en violation de la législation...

Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.

Maroc : comment des consultants échappent à l’impôt

Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.

Maroc : des sociétés à l’étranger dans le viseur du Fisc

Les contrôleurs de l’Office des changes enquêtent sur des activités suspectes de sociétés créées par des Marocains à l’étranger, soupçonnant un blanchiment d’argent.

Achat de véhicules de luxe : le fisc marocain traque les fraudeurs

La Direction générale des impôts (DGI) traque les fraudeurs opérant dans des garages spécialisés dans la vente de voitures de luxe dans les régions de Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.

Le Maroc impose le paiement électronique pour lutter contre la fraude foncière

À compter du 14 avril 2025, l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) imposera le paiement électronique pour les frais de conservation immobilière. Objectif, renforcer la transparence dans les...