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Une ancienne employée du British Council à Rabat a accusé le plus haut responsable de l’institution de l’avoir harcelée sexuellement non seulement au Maroc, mais aussi dans toute la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Alors que l’organisation a rejeté la plainte de la victime, le tribunal du travail de l’est de Londres a donné raison à la jeune femme.
Un ex-directeur du British Council à Rabat éclaboussé par un scandale sexuel. Il a été reconnu coupable de harcèlement sexuel sur sa collègue K.J, de nationalité britannique. Celle-ci a affirmé avoir été « harcelée sexuellement » et « traquée » par son directeur (T.R.) en 2020 non seulement au Maroc, mais aussi dans toute la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Dans un communiqué de la défense de K.J. relayé par le site Al Arabiya, le tribunal confirme que l’ex-directeur du British Council avait l’habitude, pendant que l’employée travaillait sous sa direction, de lui envoyer des messages via l’application WhatsApp, incluant des photos compromettantes et intimes, accompagnées de mots d’amour. L’employée a été « bombardée de cadeaux, de messages de déclaration d’amour », et le mis en cause « s’est faufilé jusqu’à chez elle pour déposer des fleurs devant la porte de sa maison », précise le tribunal.
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Malgré les signalements de la victime et une plainte disciplinaire interne, le British Council n’a pas donné raison à l’employée. La procédure a conclu que le directeur était « responsable de deux cas de contact physique non désiré ». Déçue, celle qui travaillait au British Council depuis 2011 a dû démissionner en 2021. Pour le tribunal de l’est de Londres, ces actes constituent des situations de harcèlement et de traque. Il déplore le fait que le British Council qui représente le Royaume-Uni à l’étranger et reçoit des subventions gouvernementales ait donné la priorité au bien-être de son directeur plutôt qu’à celui de la victime et ait essayé de romancer ses messages, en les présentant comme étant ceux d’un soupirant repoussé qui essaye de comprendre pourquoi les choses auraient mal tourné.
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La Cour spécialisée dans les affaires de travail a conclu que le British Council, n’avait « pas protégé la victime » et avait même « causé un préjudice, en retardant le traitement des plaintes reçues et en privilégiant les intérêts de T.R. Ce directeur de British Council qui a quitté la branche de l’organisation au Maroc en 2022 devrait bientôt verser des dommages et intérêts à la victime. L’indemnisation sera déterminée à la prochaine audience. Un début de satisfaction pour la victime.
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