Ce constat sans appel est dressé par le président de la confédération des entrepreneurs de la ville, Rafael Montero Ávalos, qui estime qu’entre 40 à 45% du chiffre d’affaires dépend exclusivement des clients marocains.
Rafael Montero s’inquiète de l’installation de certains magasins de l’autre côté de la frontière, futurs concurrents de ceux de Sebta, et invite les commerçants de la ville à innover et être attentifs à cette clientèle de plus en plus exigeante.
Si les Marocains sont plus nombreux à visiter la ville, les Espagnols de la péninsule ne viennent plus à Sebta car le "prix du billet de bateau continue d’être une barrière insurmontable", déplore Montero.
Mis à part les contrebandiers, qui sont plus de 20.000 à traverser la frontière tous les jours, beaucoup de Marocains profitent de la proximité de la ville et surtout des prix réputés moins chers qu’au Maroc. Pour l’anecdote, lors des soldes, il est très difficile de traverser la frontière, où l’on compte parfois plusieurs kilomètres de files de voitures.