Sécurité routière : Le Maroc s’appuie sur l’expérience française

1er décembre 2004 - 10h33 - France - Ecrit par :

L’accident d’un autocar marocain, survenu en juin dernier près de Poitiers, en France, et faisant onze morts et plusieurs blessés, n’a pas laissé les départements en charge du Transport français et marocain indifférents. Cet incident a en effet donné naissance à un accord de coopération en matière de sécurité routière entre les deux pays.

Il s’agit précisément d’un arrangement administratif signé par les ministres du Transport français et marocain, Gilles de Robien et Karim Ghellab. C’était lors de la dernière visite de Ghellab à Paris, du 16 au 19 novembre.
Selon le ministère, l’objectif est « de faire progresser un système de transport routier international plus sûr ». Ainsi, les deux parties cherchent à promouvoir une coopération axée sur le transfert du savoir et d’expériences dans le domaine. L’accord concerne notamment le contrôle du transport routier, le contrôle technique des véhicules, l’enseignement de la conduite et l’examen du permis de conduire, la formation professionnelle et des actions sur les infrastructures.
Sur le fond, les deux parties s’engagent à élaborer annuellement un plan d’action qui peut porter « sur un échange d’informations techniques ou encore l’organisation de séminaires, débats, visites d’information et stages de perfectionnement », indique-t-on auprès du département de Ghellab.
En outre, cette coopération ouvre la possibilité au Maroc de participer à la recherche internationale sur la sécurité routière. « La France facilitera l’accès du Royaume à ce domaine », est-il précisé.
A Paris, Ghellab a également obtenu la reconduction de la convention de jumelage des services déconcentrés des deux départements. L’objectif est de consolider les actions antérieurement entreprises et développer les échanges d’informations et d’expériences, notamment dans « le management des projets d’infrastructure, les études d’impact des projets sur l’environnement, la gestion des contentieux, le développement de la technicité et l’organisation du travail », explique-t-on au ministère du Transport.
Le volet humain n’est pas en reste. La convention de jumelage vise également la formation continue de longue durée des ingénieurs fonctionnaires. Pour cela, Ghellab a demandé des bourses de couverture sociale et ce dans le cadre d’une coopération scientifique avec les grandes écoles d’ingénieurs en France. Il a par ailleurs sollicité son homologue français pour le conseil en ingénierie financière concernant les projets d’autoroutes Marrakech-Agadir et Fès-Oujda.

Meryeme MOUJAB - L’Economiste

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Accident - Routier

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc lance un renouvellement généralisé des bus

Le ministère du Transport et de la Logistique annonce la création de deux programmes de renouvellement du parc de transport routier au cours des exercices 2024, 2025 et 2026.

Maroc : gardiens illégaux et parkings saturés, les autorités appelées à réagir

Le groupe Haraki à la Chambre des représentants a interpellé le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, sur l’organisation des parkings dans les grandes et moyennes villes comme Marrakech où, le stationnement est devenu compliqué.

Le projet TGV Kénitra-Marrakech avance à grands pas

L’Office national des Chemins de fer (ONCF) s’active pour la réalisation du projet de construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech. Il vient de débloquer environ 695 millions de dirhams.

Autoroutes : voici les ambitions du Maroc pour 2025

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch nourrit de grandes ambitions pour les infrastructures routières et autoroutières. Il dévoile les grands chantiers contenus dans la Note d’information accompagnant le Projet de Loi de Finance 2025.

Nord du Maroc : les gangs de retour sur les routes ?

Sur la toile, des activistes appellent les Marocains à faire preuve de vigilance lorsqu’ils circulent sur certaines routes du nord du Maroc.

Autoroutes du Maroc sous le feu des critiques

De nombreux Marocains sont mécontents de la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM). À l’origine de ce mécontentement, la mauvaise qualité des aires de repos et de la cherté de leurs produits et services.

Autoroute Tanger Med, attention danger !

Les usagers de la route réclament la sécurisation de l’autoroute menant au port de Tanger Med où de nombreux cas d’accident continuent d’être enregistrés.

Voici les projets d’autoroutes en cours au Maroc

Le Maroc met en œuvre des projets d’autoroutes et de route d’envergure. Certains affichent un taux de réalisation de 100 %, tandis que d’autres avancent à grands pas.

Taxis contre Indrive : quand la rue marocaine devient un ring

La Coordination nationale et le Bureau régional de l’Organisation nationale pour les droits humains et la défense des libertés au Maroc appellent les autorités responsables du secteur des transports à trouver des solutions efficaces pour résoudre le...

La police marocaine exemptée de contrôle de vitesse

Le gouvernement s’apprête à adopter un nouveau projet de décret visant à exempter les véhicules de la police, de la gendarmerie et des forces auxiliaires de l’obligation d’installation d’un dispositif de mesure de vitesse.