
Marrakech : interné pour avoir brûlé son passeport
Alors qu’il est arrivé à l’aéroport international Marrakech-Menara pour prendre un vol, un jeune, originaire d’un pays du Golfe, a brûlé son passeport à la surprise générale des...
Un passeur marocain a établi « un royaume » en Serbie, décrit comme un faux État. Il délivrait de faux passeports aux migrants clandestins désireux de rallier l’Europe.
D’après Mohammed Tetouani, l’un des réseaux de passeurs qu’il co-dirigeait s’est rapidement développé en Serbie au point d’établir « un royaume » en Voïvodine, rapporte le site d’information en langue hongroise Balkans.hu. Le Marocain était le chef de l’un des réseaux de contrebande en Voïvodine. Il a établi son camp de contrebande, près de Horgos, qui sera démantelé par la police serbe en novembre 2022, à la suite d’une fusillade qui a duré des heures entre des gangs de migrants rivaux dans le village de Horgos, habité par les Hongrois. En tout, 600 migrants y séjournaient. Les passeurs avaient été arrêtés. Le réseau de cet homme originaire de Tétouan était connu sous le nom de « Royaume d’Horgos » et est resté actif pendant plus de deux ans.
À lire : France : un passeur marocain écroué pour trafic de personnes
Ce camp a servi de refuge temporaire à des milliers de migrants du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord qui souhaitaient franchir la frontière entre la Hongrie et la Serbie, qui se trouve à « quelques pas » du prétendu « Royaume d’Horgos. » « J’ai entendu parler du camp. Ils ont dit que c’était un bon endroit pour rester, mais quand j’y suis allé, j’ai vu que ce n’était pas vrai, c’était comme une jungle », a déclaré à la télévision N1 de Belgrade un Magbul, un migrant venu de la Syrie, précisant que les migrants paient la somme de 3 000 euros pour passer un jour ou deux, voire trois dans les camps.
À lire : Marrakech : deux policiers risquent gros pour leur implication dans un réseau d’immigration
D’après son témoignage, le « faux État a également délivré de faux passeports » aux migrants. Les autres réseaux de passeurs ont fait de même. Mais le Marocain et les autres passeurs n’avaient pas agi seuls. « Les patrons avaient des subordonnés », généralement des jeunes âgés de 18 à 20 ans, qui étaient autorisés à entrer dans les camps officiels en tant que travailleurs, confie un migrant syrien aux réalisateurs du documentaire sur ces réseaux de passeurs.
À lire : Immigration irrégulière : 150 réseaux de passeurs démantelés au Maroc
« Oui, ils ont aussi des gens là-bas, des fonctionnaires ou autres. Partout. En Serbie, ils ont des gens partout », a déclaré un migrant sous couvert d’anonymat. Selon lui, les “patrons” étaient peut-être en contact avec la police hongroise.
Aller plus loin
Alors qu’il est arrivé à l’aéroport international Marrakech-Menara pour prendre un vol, un jeune, originaire d’un pays du Golfe, a brûlé son passeport à la surprise générale des...
Alors qu’il transportait des migrants clandestins de la Grande-Bretagne vers l’Espagne, un passeur marocain a été arrêté en France puis écroué pour trafic de personnes et aide...
Les enquêteurs de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) ont réussi à démanteler un vaste réseau criminel dirigé par un Marocain dont l’activité...
Le nord de la Serbie est devenu le théâtre d’affrontements entre des gangs de passeurs marocains, afghans et syriens. Chaque gang se bat pour contrôler le trafic de migrants...
Ces articles devraient vous intéresser :