Le corail rouge, connu pour sa participation à la sauvegarde de la biodiversité marine, est aujourd’hui en danger au Maroc. Face à la menace qui pèse sur cette espèce en voie de disparition, à cause de sa surexploitation, parfois, clandestine, le WWF tire la sonnette d’alarme.
La quantité de corail rouge autorisée à être pêchée, a chuté de 50%, passant de 500 kg par bateau/ corailleur par an, entre de 2014 et 2016 à 230 kg par bateau/ corailleur par an jusqu’à fin 2019, d’après les données de l’Institut national de recherche halieutique (INRH), rapporte l’agence MAP. De plus, de neuf, les corailleurs autorisés sont passés à dix navires d’exploitation, en vertu d’un arrêté du ministre marocain de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Très valorisé par la bijouterie de luxe, le corail rouge bénéficie d’une valeur marchande inestimable. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut la double avidité des arnaqueurs qui le vendent en forme contrefaite, et des braconniers de la mer qui adoptent des méthodes hors normes pour arracher les branches des coraux.
Au regard de ces constats, la mise à jour de l’arrêté ministériel devient impérative, en même temps qu’un durcissement de la riposte de l’Institut national de recherche halieutique (INRH), pour préserver cette richesse naturelle. A ce propos, l’Association nationale des plongeurs corailleurs du Maroc a décidé d’élaborer des études permettant d’analyser la situation actuelle et l’évolution du corail au royaume.
A l’international, le Fonds Mondial pour la nature (WWF) est également préoccupé, vu que les récifs coralliens constituent un puissant rempart contre les phénomènes naturels violents. Aussi, l’ONG met-elle en garde contre les pratiques destructrices de cet environnement vulnérable, surtout les déchets des particuliers et de l’industrie, les eaux usées, les produits phytosanitaires et les marées noires.