
Les géants mondiaux du ferroviaire vont se livrer une rude concurrence pour le mégacontrat de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF). Celui-ci a lancé un appel à concurrence pour acquérir 168 nouveaux trains, dont 18 trains à grande vitesse.
Le projet de la Ligne Grande Vitesse (LGV) représente "le Maroc que nous ne nous souhaitons pas", explique un groupement d’associations de la société civile marocaine, à l’origine d’une campagne baptisée "Stop TGV !".
Pour les ONG signataires de cette campagne, le budget d’investissement prévisionnel du LGV Tanger-Casablanca de plus de 25 milliards de dirhams, permettrait par exemple au Maroc de réaliser des projets prioritaires tels :
• 5000 écoles ou 3000 lycées en zone urbaine
• 25.000 écoles en zone rurale
• 100 écoles d’ingénieurs
• 300 instituts de formation techniques totalement équipés
• 25 grands centres universitaires hospitaliers totalement équipés et d’une capacité globale de 22.000 lits
• 6000 hectares viabilisés de zones industrielles (36.000 unités industrielles)
• 16.000 centres socioculturels, bibliothèques ou maisons de quartiers
• 10.000 médiathèques
• 16.000 kilomètres de routes rurales.
Les signataires de cet appel s’indignent également sur le fait que "les décisions qui impactent le quotidien de tous les citoyens et l’avenir des générations futures, soient prises sans concertation ni débat démocratique et public".
Attac-Maroc, Transparency Maroc, Association Clarté Ambition Courage, Initiative BDS Maroc, Capdema et le Forum Marocain des Alternatives sociales, s’interrogent ensemble sur la nécessité d’un projet aussi faramineux. Celui-ci intervient à un moment où plusieurs pays riches comme l’Espagne, le Portugal ou encore l’Argentine, ont reconsidéré leur projet de TGV, alors que le Maroc est classé avant dernier de la région en terme de développement humain.
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