Né au Maroc, Walid Derqaoui est arrivé à Toulouse à partir de 2000 à l’âge de 8 ans. En classe de 5ᵉ, ce garçon, fils unique de la deuxième maman d’un père polygame, décide d’abandonner l’école. Il tombe dans la délinquance. Walid multiplie les infractions. À 16 ans, il est placé en détention. En 2017, il est accusé d’être le tueur à la burqa. Djamel Tarhi avait été exécuté de 9 balles de 7,62 mm, le 3 juillet, à La Reynerie, cité de Toulouse.
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Le jeune marocain clame son innocence. Mais il y a un fait qui le compromet. Il est le frère d’Abdelhakim Derqaoui, assassiné le 1ᵉʳ mars 2016 à la Reynerie. Selon les enquêteurs, Walid Derqaoui, serait l’homme à la poussette et à la burqa qui a tué Djamel Tarhi pour venger son frère. Lors de l’audience, le président et l’avocat général Sénat demandent à avoir des précisions, notamment sur l’argent, « environ 5 000 € par mois » dont il disposait, rapporte La Dépêche du Midi. « Des appartements au Maroc, ma mère les a achetés et je vends des voitures que j’achète accidentées en Allemagne… Mon seul délit, c’est de le faire au noir », se défend le prévenu.
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Yacine Frikass, 25 ans, accusé de complicité, a une personnalité bien différente de celle de Wahid. Décrit comme un jeune homme sérieux, motivé, joyeux, il lui est reproché d’avoir logé Abdelkader Ramdani, accusé d’être un des tireurs. Son amitié avec Kamel Bettouati, un autre accusé, l’a également compromis. « Oui c’était mon ami. Pas le seul mais le meilleur », admet Yacine.