Discrète et extrêmement jolie, d’après des témoignages recueillis par le journal local La Voix du nord, la jeune Marocaine de 32 ans était enceinte de cinq semaines et était mère de deux petits garçons, de 5 mois et 5 ans.
Ce sera à l’enquête ouverte par la police de déterminer les circonstances exactes de cette chute. Pour la majorité des voisins en tout cas, son mari n’est pas étranger à cet accident. Tout le monde savait dans le quartier que la jeune femme était victime de violences conjugales, des mains courantes et des plaintes avaient déjà été déposées au commissariat.
Selon les voisins et amis de la victime, le mari n’appelait jamais sa femme par son prénom mais par des obscénités comme « traînée ». Trois jours avant le drame, Touria Ghiziel avait porté plainte au commissariat pour violences conjugales. La jeune femme avait expliqué dans un long procès verbal ce qu’elle subissait de la part de son mari.
« Mon mari m’a retenue, m’a mise au sol en me mettant les doigts dans la bouche d’une main, il m’égorgeait de l’autre (…) Il me claquait la tête au sol… »
Mis en examen par la justice pour homicide volontaire et incarcéré, son mari Abderrahmane nie être à l’origine de la chute de sa femme. L’enquête devra déterminer si la jeune femme a été victime d’une chute accidentelle ou poussée par son mari.
Après une autopsie, le corps de la jeune femme a été rapatrié cette semaine à Tanger, chez ses parents. Les deux enfants, victimes collatérales de cette tragédie, ont été placés provisoirement chez une voisine le temps que la justice se prononce sur leur sort.