
Tourisme : le Maroc a perdu 90 milliards de dirhams en 2 ans
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Après presque deux ans de crise sanitaire, le secteur touristique à Marrakech est au point mort. En l’absence de touristes, les boutiques, les restaurants et les hôtels de la ville ocre ferment les uns après les autres.
La ville de Marrakech, très visitée par les touristes, est encore déserte en ce mois de janvier. L’activité touristique dans la ville a été durement touchée par la crise sanitaire, et la récente suspension des vols de et vers le Maroc est venue aggraver la situation. « Tout est paralysé. Dans le souk, il y a encore des magasins ouverts, mais les gens sont à la porte, assis à ne rien faire », déplore Ali, un guide touristique qui vit de ses économies depuis bientôt deux ans.
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La plupart des professionnels du secteur survivent grâce à la subvention de 2 000 dirhams (200 euros) accordée par le gouvernement, mais certains ne bénéficient pas de cette aide. « Il y a des gens qui ne peuvent pas payer leurs prêts auto ou leur maison. J’ai des voisins chauffeurs qui sont enfermés à la maison toute la journée », explique Ali, rappelant que le secteur touristique à Marrakech a quelque peu soufflé en septembre, octobre et novembre derniers, avec un afflux de touristes.
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Malheureusement, la fermeture des frontières décrétée le 29 novembre dernier pour limiter la propagation du variant du Covid-19, Omicron, a ruiné tous les espoirs. Les acteurs touristiques de Marrakech espèrent vivement que les frontières seront rouvertes le 31 janvier et que les vols internationaux vont reprendre dès début février. Une prolongation de la mesure « serait une très grande déception » pour le secteur, prévient Ali.
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Pour Abdessadaq Qadimi, président de l’Association régionale des guides touristiques de Marrakech, ces derniers pourraient être temporairement employés dans d’autres secteurs comme la traduction ou les centres d’appels. « Les professionnels du tourisme, les hôtels, les agences de voyages et les transporteurs sont dans une situation de ruine. Ils n’en peuvent plus », indique-t-il, appelant l’État à prendre une « décision forte pour soutenir le secteur », soit avec des aides directes ou des emplois.
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