Le tribunal correctionnel de Bruxelles a décidé de reprendre le procès du trafic international de drogue entre le Maroc, l’Espagne et la Belgique au départ d’une société de fruits et légumes à Saint-Josse, le 2 février 2022, rapporte Belga. Cette décision faite suite à un constat fait lors de la délibération : certaines pièces à conviction relevant du volet espagnol de l’enquête n’étaient pas consultables au greffe. La réouverture des débats permettra ainsi au parquet fédéral de remédier à ce problème. Plusieurs avocats de la défense avaient entre-temps relevé plusieurs manquements ou erreurs de procédure dans le dossier d’enquête.
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En 2018, une importante quantité de drogue dont la valeur marchande est estimée à huit millions d’euros avait été saisie. C’était la première saisie. Par la suite, quatorze personnes ont été arrêtées et sont poursuivies pour trafic de drogue à l’échelle internationale. Parmi elles des personnes qui sont également poursuivies pour une prise d’otage avec torture et séquestration dans une villa de Marbella, sur la Costa del Sol, en Espagne, la nuit du 1ᵉʳ au 2 avril 2019. Ils appartiennent tous à une organisation criminelle spécialisée dans le transport des stupéfiants du Maroc vers l’Espagne puis la Belgique, sous couvert, entre autres, d’une entreprise de fruits et légumes fictive, qui serait basée à Saint-Josse-ten-Noode.
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L’organisation était bien rodée, avec l’utilisation de camions et de hangars en Belgique et en Espagne pour transporter et stocker la marchandise, l’usage de “cryptophones”, et le recours à des sociétés commerciales fictives comme façade au trafic, à la tête desquelles se trouvaient des hommes de paille, précisent les enquêteurs.