Maroc : un baron de la drogue offre 10 millions de dirhams à un juge
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Transparency Maroc dénonce l’interdiction, en l’espace d’une semaine, de deux de ses rencontres. Elle y voit un « abus de pouvoir qui confisque le droit de l’association de se réunir et d’organiser des rencontres ».
Dans un communiqué, l’ONG cite l’interdiction d’une rencontre d’échange consacrée au sujet de la transparence budgétaire dans la gestion des deniers publics, jeudi 21 janvier 2021, après son lancement dans un hôtel à Rabat. La surprise de l’ONG est d’autant plus grande que toutes les mesures nécessaires de prévention et de protection contre le Covid-19 ont été respectées. À cette interdiction, s’ajoute une seconde, d’une deuxième rencontre sur l’indice de perception de la corruption 2020 qui devait se tenir, jeudi 28 janvier 2021 au sein du même établissement hôtelier, en « violation des conventions internationales ratifiées par le Maroc en la matière, de la constitution de 2011 et des lois régissant les libertés publiques dans notre pays », fustige l’association qui a saisi la Wilaya de Rabat pour en savoir sur les motifs de cette mesure.
En passant de la 80ᵉ à la 86ᵉ place avec un score de 40 sur 100, Transparency Maroc indique que le phénomène s’est aggravé au cours de ces quatre dernières années, déplorant « l’absence de la part de l’État de signes et d’une volonté de lutter sérieusement contre la corruption ». À preuve, se désole Transparency Maroc, début 2020, la majorité des députés à la Chambre des représentants ont décidé d’un commun accord d’écarter les peines privatives de liberté en cas d’enrichissement illicite, lors de l’examen de la loi n°16.10 modifiant et complétant les dispositions du Code pénal. Cela, en contradiction avec un engagement pris auprès de l’ONU en 2003 et ratifié en 2007 par le royaume qui, jusqu’ici, ne dispose pas d’une loi sur le conflit d’intérêt, notamment au niveau des marchés publics.
Tout comme, l’Instance nationale de probité et de lutte contre la corruption manque toujours d’une loi qui lui assure « l’indépendance, les moyens et les possibilités de l’investigation ». L’association insiste par ailleurs sur la nécessité d’une réforme des lois relatives à la déclaration du patrimoine ainsi que la « protection effective des témoins et des dénonciateurs de la corruption ».
Avec sa 86ᵉ position mondiale, le Maroc est classé neuvième sur 19 États arabes en 2020. Les meilleurs élèves sont le Danemark et la Nouvelle-Zélande qui occupent les premières places du classement mondial, avec un score de 88/100. La Syrie, avec 14 points, et la Somalie, 12 points, sont les bons derniers, conclut Transparency.
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