Dans un article de presse paru lundi 17 août 2020, le journal français décrit Brahim Charafi, élu de l’agglomération rouennaise comme un fondamentaliste islamiste, proche des Frères musulmans, un aumônier musulman, fondateur d’une librairie islamique où sont vendus des ouvrages fondamentalistes et auteur par le passé de déclaration antisionistes et anti-israéliennes, fait savoir Actu.fr.
Cet article de presse a tôt fait de soulever de vives polémiques. "Comment le gouvernement peut-il accepter qu’un imam, fondateur d’une librairie islamiste ‘où l’on trouve des ouvrages fondamentalistes’ soit aumônier à la prison de Rouen ?", s’interroge le sénateur LR Bruno Retailleau. Face à la polémique, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a confirmé que l’élu rouennais n’est plus aumônier depuis 2015. "Cette personne n’est plus aumônier pénitentiaire depuis déjà plusieurs années", déclare-t-il.
"Ce n’est pas moi. C’est un mensonge. Je suis un simple Français musulman, c’est ma vie intime. Je n’en parle pas à l’extérieur", insiste l’élu de Saint-Étienne-du-Rouvray. "J’ai été aumônier bénévole pendant près de trois ans. J’apportais des papiers de prières de ma librairie. J’ai été confirmé par l’aumônier régional et le ministre de la Justice de l’époque. Pour cela, j’ai même passé un entretien avec les renseignements territoriaux, au commissariat de Sotteville-lès-Rouen", confie-t-il.
À en croire M. Charafi, sa librairie est "fermée depuis 2015, après un placement en liquidation judiciaire". "J’aime les livres et la lecture et particulièrement la littérature arabo-musulmane, mais ce n’est pas du tout pour propager une idéologie. Supposer que j’avais des livres anti-juifs, c’est une insulte envers mes aïeuls juifs", a-t-il dit. L’élu de Saint-Étienne-du-Rouvray dit combattre "le sionisme extrémiste" comme il combat "l’islam radical" mais clame haut et fort qu’il n’avait jamais appartenu à un mouvement islamiste ou mystique.