L’université d’Orléans fait un cadeau aux étudiants étrangers

Les étudiants étrangers hors Union européenne inscrits à l’université d’Orléans (Loiret) n’auront plus à payer les frais d’inscriptions supplémentaires pour l’année universitaire 2020-2021. Et ce, grâce à l’adoption d’un moratoire le 10 juillet.

"Les services universitaires ont pris conscience de certaines situations critiques, ils ont exonéré des étudiants mais certains y avaient droit, d’autres non, c’était obscur", se réjouit Mohamed Bangoura, préside de l’association Rivières du sud regroupant les étudiants guinéens installés à Orléans. L’adoption d’un moratoire sur les frais d’inscription supplémentaires pour l’année universitaire 2020-2021 fait suite à une action menée en direction de l’université d’Orléans par plusieurs associations d’étudiants africains avec le soutien de l’UNEF, rapporte Le Parisien.

"Le président de l’université, Ary Bruand, que nous n’avons pu joindre, a sans doute été convaincu par la crise du Covid-19 qui a aggravé la situation", estime Marielle Brame, présidente de l’Unef Orléans. Ils sont plus de 2000 étrangers à poursuivre leurs études à l’université d’Orléans. Bon nombre d’entre eux travaillent pour financer leurs études. Mais la pandémie du covid-19 a provoqué l’arrêt des petits boulots.

Toutefois, "l’exonération sur une seule année ne résout pas le problème de la discrimination et de la précarité des étudiants", souligne Marielle Brame. Son syndicat appelle à l’abrogation définitive des frais supplémentaires et à l’ouverture des bourses aux étudiants étrangers en difficulté.

L’ancien Premier ministre Edouard Philippe avait œuvré pour l’harmonisation des tarifs à 2770 euros par an en licence, et 3770 euros en master et dans les grandes écoles en 2018 en raison de l’afflux d’étudiants hors Europe et des frais auxquels devront faire face les établissements d’enseignement supérieur.