Maroc : les travaux de la plus grande usine de dessalement au monde lancés

9 décembre 2019 - 09h40 - Economie - Ecrit par : S.A

Les parties prenantes publiques et privées du mégaprojet d’unité de dessalement à énergie éolienne pour l’irrigation à Dakhla s’activent pour le lancement des travaux.

D’un coût global de 1,98 milliard de DH, le projet porte sur la réalisation d’une unité de dessalement pour l’irrigation de 5.000 hectares de terres agricoles arables, rapporte Le Matin. Le réseau d’irrigation sera installé sur un linéaire d’environ 115 km.

Annoncé en 2016 dans le cadre du programme de développement de la région Dakhla-Oued Eddahab, le mégaprojet de dessalement à énergie éolienne pour l’irrigation à Dakhla sera réalisé en 48 mois sous forme de partenariat public-privé (PPP).

A la manœuvre, des opérateurs privés retenus suite à deux appels d’offres internationaux. La mission que le ministère de l’Agriculture leur a assignée consiste à cofinancer, concevoir, construire et gérer la future unité de dessalement à énergie éolienne ainsi que l’infrastructure d’irrigation, et ce, dans de "meilleures" conditions techniques, économiques et financières.

Pourquoi un tel projet pour Dakhla ? Selon les explications du ministère de l’Agriculture, cette région qui regorge de potentialités agricoles est soumise à une pression croissante sur les ressources en eau souterraine qui sont considérées comme étant fossiles et peu renouvelables. En conséquence, on observe une baisse du niveau de la nappe de Dakhla, par la salinisation de celle-ci. Cela constitue sans nul doute une menace pour le développement de l’agriculture, d’où la nécessité de mettre en œuvre ce mégaprojet.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Agriculture - Dakhla - Eolien

Aller plus loin

Le Maroc construit deux stations de dessalement d’eau de mer grâce à l’Espagne

Le Maroc pourra construire deux stations de dessalement d’eau de mer dans les villes Assa Zag et Moulay Brahim. Ceci grâce à un prêt approuvé par le gouvernement espagnol.

Les espaces verts de Rabat irrigués en eaux usées traitées

Le Maroc a décidé d’utiliser les eaux usées traitées pour irriguer les espaces verts, en raison de la rareté des pluies. La ville de Rabat a été choisie pour la phase...

Tanger réclame une troisième station de dessalement des eaux usées

L’Observatoire pour la protection de l’environnement et des monuments historiques de Tanger et plusieurs associations de la société civile de la ville, ont lancé une pétition...

Maroc : de gros moyens pour remédier à la pénurie d’eau

Les choses se précisent pour la réalisation de la plus grande station de dessalement de l’eau de mer à Casablanca. C’est du moins l’assurance donnée par le ministre de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Annulation de l’Aïd Al-Adha au Maroc : coup dur pour les « chennaqas »

L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha ne fait pas que des heureux. Les « chennaqas » (intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche) se trouvent en difficulté.

Alerte au miel « aphrodisiaque » en vente au Maroc

Du « miel aphrodisiaque » ou du « miel de virilité » inonde le marché marocain et inquiète le Syndicat des professionnels de l’apiculture au Maroc.

Des Marocains réduits à l’esclavage dans le Lot-et-Garonne

Vingt travailleurs marocains ont été exploités dans des conditions indignes par une agricultrice du Lot-et-Garonne. Attirés par la promesse d’un contrat de travail et d’une vie meilleure, ils ont déboursé 10 000 euros chacun pour rejoindre la France.

Tomate au Maroc : production en chute, prix en hausse

Les producteurs de tomates rondes au Maroc alertent sur une baisse significative de la production et une inflation des prix. Voici leur explication.

Maroc : une croissance paradoxale entre exportations et importations d’avocats

Alors que le Maroc produit de plus en plus d’avocat, devenant l’un des principaux fournisseurs en Europe, la part des importations continuent de croître.

Le Maroc en guerre contre la cochenille

Au Maroc, le ministère de l’Agriculture a mis en place des mesures pour limiter la propagation de la cochenille, un insecte ravageur des cultures de cactus.

Intermarché bannit la fraise marocaine

Afin de valoriser des produits de saison et du terroir français, le groupement Les Mousquetaires, qui chapeaute les enseignes Intermarché et Netto, a pris une décision radicale : bannir les fraises et les cerises de ses étals durant les mois de...

Camions attaqués en Europe : le Maroc hausse le ton

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a dénoncé lundi les récentes attaques d’agriculteurs européens contre des cargaisons de fruits et légumes marocains, faisant observer que l’Union européenne (UE) tire davantage profit de...

Le Maroc contraint de réorienter sa production agricole

Face à la sécheresse et au stress hydrique d’une part, et à l’inflation d’autre part, le gouvernement marocain est contraint de revoir sa politique agricole et alimentaire pour garantir l’eau et le pain.

Maroc : les prix des fruits et légumes atteignent des sommets

Au Maroc, les prix des fruits et légumes continuent d’augmenter et de peser sur le budget mensuel des Marocains en raison notamment des exportations.