Même si la vaccination sera gratuite, facultative et que le vaccin est efficace à 86%, comme l’avait indiqué le ministre de la Santé des Émirats arabes unis dans un communiqué, les Marocains déplorent le manque de transparence autour des données expérimentales de ce vaccin chinois. « Les préparatifs ont atteint des stades très avancés. Des exercices sur le terrain, couvrant toutes les étapes du processus de vaccination des citoyens, ont été mis en place », a indiqué le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb, dans un communiqué cité par la RTBF. À sa suite, rassure Jean-Michel Dogne, expert au niveau de la sécurité des médicaments et des vaccins auprès de l’Agence européenne des médicaments et de l’OMS : « Des données intermédiaires seront probablement publiées dans les semaines à venir, avant les données définitives, d’ici plusieurs mois… Il n’y a rien d’anormal ».
Par ailleurs, si l’objectif de la Chine est de sauver l’humanité, elle envisage par la même occasion, sortir gagnante de cette course mondiale, afin de rétablir sa réputation à travers cette diplomatie des vaccins, après l’échec de sa diplomatie des masques et d’accroître son « soft power » pour élargir son influence et son leadership dans le monde, a indiqué Thierry Kellner, spécialiste de la politique étrangère de la Chine à l’ULB. De plus, elle envisage de s’« ouvrir au Sud et au Nord », « pour que le futur vaccin soit accessible à tous, en particulier le continent africain », en faisant du Maroc, une plaque tournante de distribution vers le continent africain, avait déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, Nasser Bourita.
En plus, le Roi Mohammed VI a toujours eu un rôle spécial à l’intérieur de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Ainsi, en échanges d’accords économiques, le Maroc peut potentiellement apporter un appui diplomatique, une caution islamique, notamment, sur la question des Ouïghours, a souligné Thierry kellner.