Victoire pour des anciens mineurs marocains dans le Nord-Pas-de-Calais

12 avril 2011 - 14h00 - France - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Dix mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais, victimes de discrimination pour n’avoir pas pu bénéficier des mêmes avantages que leurs anciens collègues français, ont obtenu gain de cause dans un jugement rendu fin de semaine dernière par la cour d’appel de Douai.

Arrivés il y a près de trente ans en France pour travailler dans les mines, les plaignants s’étaient vu refuser le rachat de leurs avantages sociaux en nature au même titre que leurs collègues français.

Le tribunal de Douai a reconnu ces faits de discrimination longtemps niés et exige de l’Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) le versement de 40.000 euros de dommages et intérêts à chacun des mineurs marocains, confirmant ainsi le jugement rendu par le conseil de prud’hommes.

Depuis le début des années 60, des milliers de marocains ont été recrutés par des entreprises françaises dans les villages du Sud du Maroc. Ignorants et âgés de moins de 20 ans, ceux-ci croyaient partir vers une "terre promise" où l’argent se ramassait sur les trottoirs.

Ces esclaves des temps modernes descendaient jusqu’à 800m sous terre et étaient logés dans de misérables baraquements, témoigne l’un des mineurs, avec une pointe d’amertume mais sans aucune rancune.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Procès - Immigration

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains parmi les plus expulsés d’Europe

Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Expulsions de France : autrefois protégés, ils sont désormais visés

Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Des Marocains réduits à l’esclavage dans le Lot-et-Garonne

Vingt travailleurs marocains ont été exploités dans des conditions indignes par une agricultrice du Lot-et-Garonne. Attirés par la promesse d’un contrat de travail et d’une vie meilleure, ils ont déboursé 10 000 euros chacun pour rejoindre la France.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.