Maroc : moins d’affaires liées à la violence contre les femmes

10 juin 2021 - 15h40 - Maroc - Ecrit par : J.K

Il y a eu moins d’affaires liées à la violence faite aux femmes au Maroc en 2020. Le royaume a enregistré une baisse de 11%, a affirmé la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).

Les derniers chiffres ont été donnés par le directeur de la Sécurité publique à la DGSN, Zaitouni Alhayel, lors d’une journée de sensibilisation organisée sous le thème « les défis et enjeux de la prise en charge des femmes et des filles victimes de violence ». C’est une initiative de la Direction Générale de la Sûreté Nationale et ONU Femmes. Y ont pris part, notamment des responsables de la DGSN, du ministère public, les représentants des secteurs gouvernementaux concernés et des organisations de la société civile.

Ainsi, les services de la direction ont recensé 50 844 affaires concernant 47 033 victimes, dont 9 % concernent des mineurs. 44 212 affaires ont été traitées, soit un taux de 94 % d’affaires résolues et 15 806 suspects ont été traduits en justice. Un classement des actes de violences indique en première ligne la violence physique (44 %), suivie de la violence économique (26 %), la violence psychologique (20 %), la violence sexuelle (9 %) et la violence commise par des moyens de la technologie moderne (1 %), a détaillé Alhayel, indiquant qu’à comparer à 2019, les services de la direction ont enregistré un total de 57 255 affaires de violences faites aux femmes concernant 58 142 victimes, dont 8 % sont relatives aux mineurs. Le responsable fait observer que 54 965 affaires ont été traitées, soit un taux de 96 % d’affaires résolues, et 19 664 suspects déférés devant la justice.

Pour mieux appréhender l’ampleur du phénomène, le royaume a mis en place depuis 2020, un formulaire standard pour la collecte de données. La démarche consiste à soutenir la mise en place de mécanismes appropriés de prévention et de répression et à garantir les libertés et les droits fondamentaux des femmes ciblées. Aussi, Alhayel s’est-il félicité des acquis du royaume dans l’autonomisation des femmes au niveau juridique, social, économique et politique, confirmant le pays dans la dynamique internationale visant à lutter contre ce fléau.

Et de conclure que la DGSN, consciente des graves problèmes sociaux, psychologiques et éducatifs qu’engendre ce phénomène, s’engage à mettre en œuvre les politiques publiques pour en freiner la pratique dans le pays.

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