Cette enquête a été réalisée avec l’appui de l’ONU-Femmes, entre février et juillet 2019, auprès d’un échantillon de 12 000 filles et femmes et de 3000 garçons et hommes, âgés de 15 à 74 ans, représentant les diverses couches sociales et les régions du pays, précise Map. Sur l’ensemble des femmes victimes de la violence physique et/ou sexuelle au cours des 12 mois précédant l’enquête tous contextes confondus, 22,8% ont dû supporter, elles ou leurs familles, des coûts directs ou indirects de la violence, indique le HCP dans son dernier rapport.
Ainsi, le coût moyen par victime, est de l’ordre de 957 dirhams, si l’on rapporte ce chiffre au nombre total des victimes. La part du milieu urbain dans le coût économique global de la violence est de 72% (2,05 MMDH), celle du milieu rural est de 28% (792 millions de dirhams (MDH)), détaille le média, qui, relayant les mêmes conclusions, souligne que le coût moyen supporté par les victimes citadines (1000 dirhams par victime) est plus élevé que celui des victimes rurales (862 dirhams par victime), à savoir que les coûts directs constituent la majeure partie du coût économique global avec une part de 82% (2,33 MMDH) contre seulement 18% pour les coûts indirects (517 MDH).
Plus des deux tiers du coût global de la violence tiennent au cadre conjugal, avec une part de 70% (un coût global de 1,98 MMDH), suivi des lieux publics avec 16% (448 MDH) et du contexte familial avec 13% (366 MDH).
Quid des formes de violence ? Près de 85% du coût global concerne la violence physique (2,4 MMDH) et 15,3%, la violence sexuelle (436 MDH), relève le rapport du HCP.
Cette enquête nationale qui vient en appui aux efforts du Maroc, dans le domaine de l’égalité entre les sexes, aborde les déterminants de la violence, les perceptions sociales ainsi que les impacts sociaux et économiques engendrés par cette violence sur l’individu, le ménage et la société.