Le secteur automobile continue de booster les exportations marocaines, avec des ventes atteignant déjà 57 milliards de dirhams lors des cinq premiers mois de cette année.
La forte percée des voitures asiatiques au Maroc pourrait vite menacer la domination des marques françaises qui représentent encore 40% du marché, estime le président de l’association marocaine des importateurs.
"La percée des voitures asiatiques, japonaises et coréennes, est de plus en plus forte et dans quatre à cinq ans, il faut compter aussi avec les chinoises qui vont en s’améliorant"" a déclaré Abderrahim Benkirane, président de l’Association des importateurs de véhicules. "Le marché marocain est un marché français par héritage, et trois marques françaises représentent 40% du marché. On peut dire aussi que le marché est aujourd’hui européen, mais pour combien de temps ?".
La vitesse d’expansion des voitures chinoises est plus élevée, elles n’auront besoin que de 10 à 15 ans pour s’imposer contre 40 ans pour les japonaises et 25 ans pour les coréennes.
Les importateurs marocains de véhicules asiatiques jugent anormal de payer des tarifs douaniers à un taux élevé de 32%. Il ont créé au sein de l’AIVAM, sans faire scission, un Groupement des importateurs de véhicules pour l’équité tarifaire. Grâce à l’accord de libre échange entre le Maroc et l’UE, le taux des tarifs douaniers pour l’importation de voitures fabriquées en Europe atteindra 0% en 2012.
Les ventes de voitures au Maroc ont franchi en 2007 la barre des 100.000 véhicules, et le parc des voitures circulant dans le pays est estimé à 1,5 million, avec un âge moyen de neuf à 10 ans. Avec cette croissance à deux chiffres enregistrée depuis cinq ans, le Maroc pourra atteindre 225.000 voitures commercialisées par an à l’horizon 2015.
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