L’Espagne s’active pour disposer d’un lance-roquettes Silam (High Mobility Rocket Launcher System) afin de faire face aux éventuelles attaques du Maroc qui vient d’acquérir le HIMARS américain, capable d’atteindre les villes espagnoles comme Séville et Grenade. Mais le système ne sera pas pleinement opérationnel avant cinq ans.
Dans une réponse à une question parlementaire de Vox à laquelle Infodefensa a eu accès, le ministère espagnol de la Défense a indiqué que « la prévision actuelle est d’atteindre le plein fonctionnement du système en 2028 ». Le département dirigé par Margarita Robles en fait l’une de ses priorités depuis le retrait des lance-roquettes Teruel en 2011. Selon un document officiel sur le projet Force 35, chaque brigade disposera « d’une batterie de lance-roquettes multiples à longue portée d’environ 120 à 130 km et à haute mobilité ».
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L’armée souligne le rôle clé que les lance-roquettes joueront dans les scénarios futurs, car ils disposent d’une grande capacité pour contrer toutes sortes d’attaques. Le ministère de la Défense a prévu cette année une ligne de 22 millions d’euros dans son budget pour l’acquisition d’un système de lance-roquettes dans le cadre des programmes spéciaux de modernisation de l’armée espagnole qui devraient coûter 290 millions d’euros sur la période 2023-2028.
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L’efficacité des lance-roquettes n’est plus à prouver. En Europe, le Danemark, et plus récemment les Pays-Bas, ont acheté le PULS israélien, un système qui intéresse également le Maroc autant que le HIMARS. Le ministère de la Défense espagnol tient à l’implication forte de l’industrie espagnole dans la fabrication de son lance-roquettes. Depuis la fin de l’année dernière, le département étudie les offres des sociétés espagnoles Expal (en cours de vente à l’allemand Rheinmetall), et Escribano pour le développement en Espagne lance-roquettes basé sur le PULS israélien.
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Les entreprises proposent un lance-roquettes d’une portée de 40 km et 150 km avec les fusées Accular et Extra, respectivement, à 300 km avec le Predator Hawk. Escribano fabriquerait les éléments mécaniques, hydrauliques et électroniques, ainsi que l’intégration de systèmes blindés, selon le plan industriel présenté lors du dernier forum avec les entreprises de l’armée à Tolède. Expal, quant à elle, produira des composants, des nacelles de lancement et des munitions. Le prototype du système pourrait être disponible dans les 18 mois suivant le lancement du programme.
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