A Zagora, la pastèque fait des malheureux

23 août 2024 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

L’Association des Amis de l’Environnement dans la province de Zagora appelle le ministère de l’Intérieur et le gouverneur à sauver la province, touchée par la sécheresse et la rareté de l’eau.

Un appel pressant aux autorités marocaines. L’Association des Amis de l’Environnement dans la province de Zagora a demandé au ministère de l’Intérieur d’émettre une décision préfectorale déclarant la province de Zagora comme une zone sinistrée en raison de la situation de sécheresse et de la rareté de l’eau. Elle s’est également adressée au gouverneur de Zagora. Dans une correspondance, l’association a appelé l’autorité à l’ouverture d’une enquête sur la prolifération des puits de manière anarchique sans respect des réglementations légales, ce qui entraîne un gaspillage important des ressources en eau rares. Aussi, a-t-il plaidé pour l’émission d’une décision préfectorale interdisant totalement la culture de la pastèque, considérée comme une culture consommatrice d’eau et représentant un danger réel pour la sécurité hydrique.

À lire :Pastèque et sécheresse : le casse-tête marocain

La province de Zagora souffre d’une crise hydrique difficile et inquiétante, étant passée d’une phase de pénurie d’eau à une phase de déficit hydrique en raison de la sécheresse, des changements climatiques et de la surexploitation des ressources en eau, ce qui a eu un impact grave et profond sur la population et l’environnement, a fait savoir l’association. Pire, les oasis se sont dégradées, la pauvreté s’est répandue, et la misère et le malheur ont envahi toutes les régions, tandis que la population souffre d’une grave pénurie de ressources en eau, obligeant une grande partie des habitants à migrer, a-t-elle poursuivi.

À lire :La Banque mondiale alerte sur le risque de « stress hydrique » et de sécheresse au Maroc

La poursuite de la culture et de la production de certains fruits qui consomment de grandes quantités de ressources en eau et leur exportation vers des pays européens ou africains, entre autres, dans un contexte de sécheresse sévère prolongée que connaît le Maroc depuis six années, équivaut à « exporter de l’eau à travers les produits agricoles », estiment des observateurs. En conséquence, l’épuisement des réserves d’eau s’accentue et la dépendance économique se développe davantage.

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