Une station de dessalement géante construite à Casablanca
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Le Maroc est menacé par le « stress hydrique », des déficits pluviométriques réguliers et la sécheresse, a alerté la Banque mondiale qui souligne que ces facteurs auront « à long terme » un impact « grave » sur l’économie du royaume.
La grave sécheresse, le ralentissement de l’économie mondiale, aggravé par les effets de la guerre en Ukraine, affecteront la croissance du Produit intérieur brut (PIB) du Maroc, qui passera de 7,9 % en 2021 à 1,3 % en 2022, a indiqué la Banque mondiale dans une note.
« Le Maroc est l’un des pays les plus touchés au monde par le stress hydrique. Les événements récents ont montré que les solutions techniques ne suffisent pas à protéger l’économie contre les chocs climatiques », a déclaré Jesko Hentschel, le directeur des opérations pour le Maghreb et Malte de l’Organisation dans un communiqué cité par la note, soulignant la nécessité d’engager des réformes pour promouvoir une consommation « efficace et plus rationnelle » des ressources en eau.
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Entre 1960 et 2020, les ressources en eau du Maroc sont passées de 2 560 mètres cubes à 620 mètres cubes par personne et par an. Une situation qui a conduit le royaume dans un « stress hydrique structurel », explique la note, ajoutant que le Maroc a multiplié par dix sa capacité de stockage de l’eau au cours de la même période en construisant plus de 120 barrages.
Le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a précisé lundi au parlement que la rareté de l’eau est due au faible niveau de la nappe phréatique, qui chute de 2 à 3 mètres par an, et à la baisse du niveau de l’eau stockée dans les réservoirs, qui est passé de 9,4 milliards de mètres cubes en 2018 à 4,7 milliards de mètres cubes cette année. En décembre, le gouvernement marocain a approuvé un plan d’urgence qui prévoit la mise en place d’usines de dessalement d’eau de mer et le forage de nouveaux puits.
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