« Ces pratiques commerciales illégales nuisent à l’économie nationale et aux stations-service en tant qu’entreprises citoyennes ayant perdu la majorité de leurs grands clients, y compris des contrats et des appels d’offres d’institutions publiques, ce qui suscite des interrogations sur l’origine et la qualité de ce carburant », a indiqué la Fédération dans un communiqué.
Les propriétaires et gérants de stations soutiennent que cette situation « menace désormais la sécurité de ce secteur organisé, dans lequel des milliers de Marocains ont investi des millions de dirhams pour aménager des espaces dignes du Maroc du 21ᵉ siècle, contribuant ainsi à créer des emplois directs et permanents pour des centaines de milliers de leurs concitoyens, pour se retrouver aujourd’hui confrontés à une concurrence déloyale et illégitime, qui ne respecte ni les lois, ni les règlements, ni même les normes les plus élémentaires d’éthique commerciale ».
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La Fédération dit s’inquiéter de l’ampleur que prend le phénomène de la vente illégale des carburants ces derniers temps, notant que « la marge bénéficiaire dans ce marché non structuré a atteint des niveaux record, alors que les ventes des stations-service ont considérablement diminué ». Ces dernières sont désormais réduites à la vente de quantités insignifiantes de carburant aux particuliers et aux petites entreprises, se plaint la Fédération qui fait observer que les maigres ressources issues de ces ventes ne suffisent pas pour couvrir les frais de gestion des stations.
Dépassés par la situation, les propriétaires et gérants de stations appellent le gouvernement à l’aide, lui demandant de prendre en urgence des mesures pour mettre fin à la vente illégale du gasoil et de l’essence au détail.