Cette décision concrétise l’intention exprimée par le président de réagir face aux pays qu’il accuse de traiter les États-Unis de manière inéquitable sur le plan commercial. Donald Trump avait déjà menacé d’imposer des tarifs douaniers réciproques. Il a précisé que pour certains pays, les États-Unis appliqueraient un taux correspondant à la moitié de celui qu’elles imposent aux produits américains. Sont notamment concernées la Chine (34 % sur les importations US), l’Union européenne (20 %), le Viêt Nam (46 %), Taïwan (32 %) et le Japon (24 %).
« Ce n’est pas une véritable réciprocité, » a indiqué M. Trump, ajoutant : « C’est une réciprocité douce. » Il soutient que ces droits de douane inciteront d’autres pays à réduire leurs propres tarifs sur les biens et services américains, ce qui, selon lui, équilibrerait les conditions commerciales pour les exportations américaines. Il estime également que cela motivera les entreprises à fabriquer davantage aux États-Unis, notamment des automobiles, afin d’éviter la taxe. Cependant, des analystes signalent que le coût de ces tarifs pourrait être répercuté sur les consommateurs américains.
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Avant même cette annonce, plusieurs pays avaient indiqué leur intention de riposter. Le Canada dit préparer des contre-mesures. La Chine, le Japon et la Corée du Sud travaillaient sur une réponse commune. L’Union européenne a déclaré qu’elle allait « calibrer sa réponse ».
L’annonce de ces droits de douane généralisés est intervenue le jour même où le Sénat américain examinait une mesure potentiellement défavorable à la politique commerciale du président. Un vote était attendu mercredi, avec la possibilité que des sénateurs républicains se joignent aux démocrates pour mettre fin à la déclaration d’urgence permettant l’application de droits de douane contre le Canada.