Cette réduction des attaques dans cette zone critique est le résultat de la mise en œuvre d’une série de recommandations, telles que naviguer dans une zone délimitée sur une carte établie par les techniciens, établir des itinéraires le plus près possible de la côte ou arrêter le bateau et s’éloigner en cas d’observation d’orques ou d’une interaction, explique le ministère.
Plusieurs attaques d’orques ont été enregistrées dans le détroit ces dernières années. L’un des plus graves a eu lieu lorsqu’un groupe d’une quinzaine d’orques (Orcinus orca) ont attaqué un voilier naviguant à 14 milles du cap Spartel, dans la partie sud du détroit de Gibraltar, endommageant le gouvernail du navire de 15 mètres de long qui a fini par couler.
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« Le mois de mai est un mauvais mois, car la population ibérique est concentrée ici à cause du thon, qui est leur principale source de nourriture », précise auprès d’El Pais Renaud de Stephanis, coordinateur du Centre de conservation, de recherche et d’études des cétacés (CIRCE).
Selon cet expert, « près de 100 % des situations dangereuses pourraient être évitées en naviguant simplement dans des eaux peu profondes, en suivant la carte fournie par le ministère, en s’éloignant en cas d’observation, mais sans changer brusquement de cap ». Par ailleurs, il est interdit d’utiliser, pour éloigner ces orques, des moyens susceptibles de les blesser ou causer leur mort.