Espagne : un concierge marocain mieux payé que le maire de Malaga (100 000 euros)

À son arrivée en Espagne, Hamid s’est installé sur la Costa del Sol où il a trouvé du travail dans le secteur de la sécurité privée. Il avait fait ses débuts en tant qu’assistant parce qu’il n’était pas qualifié pour ce poste. Aujourd’hui, il est concierge d’un complexe résidentiel de luxe à Estepona (Malaga) et perçoit un salaire de base de 94 900 euros. Mais ses revenus mensuels s’élèvent à 97 500 euros, confie-t-il à El Mundo. Ainsi, le Marocain gagne bien plus que le maire de Malaga, Francisco de la Torre (90 815 euros), le mieux payé de cette province andalouse, ou le président de la Junta de Andalucía, Juanma Moreno (89 275 euros) et ses conseillers (85 257 euros), analyse le média espagnol.

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Il y a trois ans, des résidents de l’immeuble, lors d’une assemblée générale, ont proposé d’affilier Hamid à la sécurité sociale pour lui permettre d’avoir une pension de retraite ou de lui souscrire une assurance-vie qui serait à la charge des résidents. La proposition n’a pas rencontré l’assentiment de certains qui estiment que le concierge a un « salaire plus que correct » et qu’il leur « coûte déjà assez cher chaque année ». En revanche, elle a été bien accueillie par d’autres qui reconnaissent les nombreux services qu’il leur rend comme faire rentrer leur voiture au garage, ranger leur appartement, faire leurs courses, etc.

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Faute de consensus, aucune décision n’a été prise, à la grande déception du portier. « Hamid a quitté la réunion en colère et a pris de longues vacances sans prévenir de son retour. Il voulait s’affirmer », explique un résident. Finalement, la proposition a été validée et le salaire de Hamid a été revu à la hausse, atteignant les 97 500 euros pour compter de cette année. « Hamid travaille 365 jours par an, 24 heures sur 24 et les membres de la communauté ont une grande confiance en lui », explique Yolanda Garcia, l’avocate de la résidence. « Ce que fait Hamid est une fonction qui va bien au-delà de celle d’un simple concierge », ajoute-t-elle, justifiant les « faveurs privées » que le portier rend aux voisins par le fait que « beaucoup le connaissent depuis vingt ans ».