Namur : la vie d’un Marocain a basculé, il en paye le prix aujourd’hui

11 juin 2025 - 08h00 - Belgique - Ecrit par : S.A

La vie d’un Marocain résidant en Belgique a basculé pendant le confinement. Aujourd’hui, il se retrouve devant le tribunal pour violences physiques sur sa femme et ses enfants.

Mohamed* est plein de regrets. Jeune étudiant brillant, il est arrivé du Maroc grâce à une bourse pour faire un master en informatique à Namur. Diplôme en poche, il se lance dans la vie active. Il rencontre l’amour. Au fil du temps, sa compagne et lui sont devenus parents de trois enfants. Mais la vie de couple ne sera pas un long fleuve tranquille. Ça prendra un mauvais tournant en 2019 en raison de soupçons d’infidélité des deux côtés. Les tensions deviennent de plus en plus vives à partir de 17 mars 2020, date marquant le début du confinement en Belgique.

Le couple commence à travailler à domicile. Mais la situation empire lorsque Mohamed commence à boire de l’alcool. C’est le début des violences conjugales. Les violences s’enchaînent. Les enfants n’y échappent pas. Au tribunal, le ministère public lui reproche d’avoir été violent envers sa femme et ses enfants, notamment lors d’une scène terrible qui s’est déroulée la nuit du 17 au 18 mai 2023, rapporte La Dernière Heure. Le MRE nie les faits, très graves. « Une seule photo suffit. Madame est effrayée et on peut sentir dans son regard ce qu’elle a enduré durant plusieurs années », plaide Fanny Arnould, avocate de la partie civile.

À lire :Accusé par sa femme, un Marocain relaxé à Palavas (Montpellier)

Aujourd’hui, le prévenu regrette de s’en être pris physiquement à sa femme et ses enfants. « J’ai fait des choses que je ne pouvais pas faire », dit-il, assurant par ailleurs qu’il ne touche plus à l’alcool, et qu’il est devenu « la meilleure version » de lui-même. Il sera rapidement contredit par l’avocate Arnould doute, la directrice de l’école fréquentée par les enfants. D’après les nouveaux faits dénoncés par les enfants, le fils aurait été victime de brûlures de cigarettes sur la peau.

En parallèle, Mohamed est encore et toujours en pleine bataille judiciaire devant le tribunal de la famille pour un droit d’hébergement égalitaire. Le couple s’est entre-temps séparé. Après le divorce, le prévenu a peu de contact avec ses enfants. Cette situation l’a poussé à déposer une plainte contre son ex-femme pour non-représentation de ses enfants. Le verdict est attendu le 26 juin.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Violences et agressions - Belgique - Droits et Justice - MRE

Aller plus loin

Carcassonne : un Marocain condamné pour violences envers sa femme atteinte de cancer

Mohamed, un Marocain de 51 ans, a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal à juge unique de Carcassonne pour violences sur sa compagne, en présence de leur fils...

Accusé par sa femme, un Marocain relaxé à Palavas (Montpellier)

À Palavas-les-Flots, le tribunal correctionnel a prononcé une relaxe en faveur d’un Marocain dont l’épouse l’a accusé de violences conjugales.

Violences sur sa compagne marocaine : un ingénieur du Havre condamné

Le tribunal judiciaire du Havre a condamné à 24 mois de prison un homme de 37 ans, accusé de violences conjugales sur sa compagne d’origine marocaine.

Un Marocain jaloux et possessif condamné pour violences conjugales en France

Un homme d’origine marocaine, âgé de 30 ans, a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Bourges à dix mois de prison ferme pour violences conjugales sur son épouse.

Ces articles devraient vous intéresser :

Les MRE pas près de voter

Interpellé par un groupe parlementaire sur le droit des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à participer aux élections au Maroc, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a répondu sans détour.

Tourisme au Maroc : une saison estivale en demi-teinte

À l’heure où les Marocains résidant à l’étranger (MRE) retournent dans leurs pays d’accueil, les familles marocaines rejoignent leurs villes de résidence, pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants, les professionnels du tourisme font le bilan...

Cri d’alarme des enseignants marocains en France

Des professeurs de langue arabe et de culture marocaine, officiant à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, dénoncent le retard dans le traitement de leurs demandes de « mise en disponibilité administrative ».

Les transferts des MRE mal utilisés ?

Les transferts de fonds des Marocains de la diaspora contribuent à la stabilité macroéconomique du Maroc, relève une récente note d’orientation publiée par le Bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord de la Commission économique des Nations Unies...

Aide au logement : Un vrai succès chez les MRE

Fatima Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, confirme l’intérêt des Marocains résidant à l’étranger (MRE) pour le nouveau programme d’aide directe au logement.

Nord du Maroc : les gangs de retour sur les routes ?

Sur la toile, des activistes appellent les Marocains à faire preuve de vigilance lorsqu’ils circulent sur certaines routes du nord du Maroc.

Les MRE ont boudé les locations de voiture cette année

Les professionnels du secteur de la location de voitures au Maroc se plaignent de la faible demande notée au cours de cette saison estivale par rapport aux années précédentes.

L’Europe veut bloquer les transferts des MRE

La directive européenne sur les banques étrangères exerçant dans l’Union européenne (UE) inquiète les autorités et les banques marocaines qui craignent une baisse drastique des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) du fait de cette...

MRE : du changement pour les voitures à la douane

En vue de fluidifier le retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE) durant l’opération Marhaba 2024, l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) a mis en place de nouvelles mesures de facilitation. Ces dispositions visent à simplifier...

Le Maroc propose un nouveau programme religieux aux MRE

En raison du contexte politique négatif en Europe, le ministère des Habous et des Affaires islamiques entend réviser sa politique d’encadrement religieux des Marocains résidant à l’étranger (MRE).