
Le plan ambitieux du Maroc pour ne plus manquer d’eau
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Sur la toile, des militants marocains se plaignent de la qualité de l’eau dans les villes marocaines, notamment à Rabat. Des acteurs environnementaux appellent eux à la « modernisation de l’infrastructure de transport et de distribution de l’eau potable ».
« L’image préoccupante de la dégradation de la qualité de l’eau dans les villes marocaines est imputable à la méthode de traitement, ainsi qu’à l’infrastructure vieillissante de distribution d’eau dans les foyers », a déclaré le président de l’Association Oxygène pour l’environnement et la santé. Selon lui, la conjoncture, marquée par une forte pression sur la demande en eau, « pourrait être la cause de l’impact observé sur le traitement ». Cela ne saurait toutefois justifier la poursuite de l’action des autorités compétentes de manière inacceptable, a-t-il souligné, affirmant par ailleurs que l’infrastructure chargée du transport de l’eau potable « est elle aussi dans un état de délabrement en raison de son ancienneté ». Il appelle à « son renouvellement ».
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« La négligence dans ce domaine affecte directement la santé des citoyens, notamment par le risque accru de maladies chroniques », a-t-il prévenu. Pour un expert environnemental et président de l’Association Al Manara écologique pour le développement et le climat, le problème de qualité de l’eau dans les villes marocaines « est très peu probable, voire totalement infondé ». Selon ses explications, Rabat est alimentée en eau à partir du fleuve Sebou, qui est transportée et traitée avec l’ajout d’une certaine quantité de chlore pour éliminer les bactéries habituelles au cours du processus de traitement, lesquelles deviennent plus résistantes pendant l’été. Cette eau « pourrait être la cause des plaintes des citoyens, bien qu’elle soit parfaitement saine, les citoyens étant simplement habitués à une autre eau que celle du fleuve Sebou », a estimé l’expert environnemental.
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Selon des sources contactées par Hespress, l’Office national de l’eau potable dit gérer « actuellement l’eau potable dans certaines villes déterminées et (qu’il) ne saurait être tenu responsable de la qualité de l’eau dans d’autres villes, notamment la capitale Rabat, qui relève de la compétence des sociétés régionales ».
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