Maroc : la viande hors de prix !

14 juillet 2025 - 18h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Malgré les mesures prises par le gouvernement marocain, les prix des viandes rouges ne baissent pas. Déjà élevés, ces prix restent stables. Un léger changement n’a été observé que pendant la période de l’Aïd al-Adha 2025.

Les Marocains continuent de faire face à la flambée des prix des viandes rouges. Comme les mois précédents, ces prix affichent les mêmes niveaux en ce mois de juillet. À Salé, le prix de cette denrée de base reste « stable dans sa cherté ». Le gigot d’agneau coûte 120 dirhams le kilogramme, tandis que la viande de mouton se vend à 110 dirhams, au même titre que la viande de veau. S’agissant des prix de la viande maigre, de viande hachée et de « saucisses », ils oscillent entre 120 et 130 dirhams pour la même quantité.

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« Le marché se caractérise actuellement par des différences claires en matière de prix et de qualité également, avec trois types de marchandises : importées et locales », a déclaré à Hespress un boucher à Témara et propriétaire d’une chaîne de production de viandes rouges. Selon lui, les prix de vente en gros au niveau des abattoirs régionaux situés à Bouknadel restent élevés à ce jour. Il précise que la viande de veau se vend à environ 90 dirhams, celle d’agneau à 110 dirhams, avec un minimum de 80 dirhams, « en tenant toujours compte de la question de la qualité ».

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Résultat : la vente recule face à la cherté des prix. « Le secteur connaît actuellement une demande limitée, sans connaître encore de pic lié à la dynamique estivale, notamment celle liée aux mariages et fêtes, qui pousse habituellement les traiteurs à acquérir des quantités importantes de viandes rouges auprès des professionnels de la boucherie », a expliqué le boucher, soulignant que « les Marocains se sont progressivement habitués aux prix enregistrés par les viandes rouges depuis plus d’un an ».

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Évoquant le changement intervenu avant et après le dernier Aïd al-Adha, il explique que cela « réside dans le dépassement du problème d’approvisionnement du marché ». Malgré tout, les Marocains optent toujours pour la production locale. « La préférence reste toujours pour le produit local, suivi par le produit étranger issu de bétail Limousin importé d’Espagne, tandis que le bœuf brésilien ne suscite aucun intérêt chez la majorité des consommateurs, en raison de sa qualité limitée », fait savoir le professionnel, qui fait d’ailleurs partie des importateurs étrangers.

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Selon un professionnel à Fès, les problématiques que rencontrent les professionnels de la ville en matière d’approvisionnement en matière première depuis le marché de gros ont directement contribué à la hausse des prix. La viande d’agneau coûte environ 90 dirhams, tandis que le foie (toujours en gros) se vend à 120 dirhams, précise-t-il. Quant aux prix de vente au détail, ils varient entre 105 dirhams le kilogramme de viande de veau, et 110 dirhams pour la viande d’agneau. Le prix du kilogramme de la viande hâchée reste lui stable à 120 dirhams.

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