Un élu français menacé de mort pour avoir mangé un couscous

8 septembre 2025 - 19h00 - France - Ecrit par : S.A

Sur X, le maire de Marseille, Benoît Payan, a affirmé dimanche, être la cible de menaces de mort pour avoir simplement « mangé un couscous », lors de sa participation au « Kouss Kouss Festival », un festival culinaire organisé en partenariat avec la ville.

Tout est parti de la publication d’une vidéo montrant Benoît Payan mangeant du couscous lors de sa participation au « Kouss Kouss Festival », un festival culinaire organisé en partenariat avec la ville de Marseille. Cette vidéo n’a visiblement pas plu à un compte X nommé « anonyme ». « Pauvre c** de Payan !! L’idiot utile des Frères musulmans !! Et il sera dans les premiers quand il leur aura servi de marchepied !! Quelle m***e !! », peut-on lire dans une publication faite par le compte, incluant une image illustrant deux hommes armés et encagoulés, encadrant un homme, les yeux bandés, s’apprêtant à être pendu.

À lire : Un ancien détenu profère de graves menaces contre le Maroc

Dans la foulée, le maire réagit au message de menaces. « Menacé de mort pour avoir mangé un couscous dans le cadre d’un festival marseillais de cuisine, je ne céderai évidemment rien et jamais », a écrit Benoît Payan dans un post sur X ce dimanche. Il a assuré que Marseille était « une ville du vivre-ensemble ». « Nous ferons tout pour que cela continue, malgré les intimidations, extrême droite ou pas », a poursuivi le maire de la cité phocéenne.

À lire : Maroc : Un baron de la drogue menace

Face aux menaces de mort, l’édile de Marseille peut compter sur le soutien des deux députés des Bouches-du-Rhône. « Aucun de nos désaccords politiques ne doit surpasser la nécessité de faire bloc face aux attaques des racistes, des pro-génocide et de l’extrême droite. Tu as mon soutien et celui des insoumis face à ces menaces ignobles », a écrit Sébastien Delogu. « Nous ne laisserons jamais rien passer de cette haine venue de l’extrême droite, évidemment dirigée à travers lui contre Marseille, la ville où nous voulons tous vivre ensemble », a martelé le député socialiste de Marseille Laurent Lhardit.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Cuisine marocaine - Menaces - Festival - France

Aller plus loin

Un ancien détenu profère de graves menaces contre le Maroc

En marge d’un rassemblement de plusieurs séparatistes affiliés au « Parti national rifain », dans la ville espagnole de Gérone auquel ont participé des membres du Polisario...

Le minaret de la grande mosquée de Bruxelles est menacé

Le minaret de la grande mosquée de Bruxelles situé dans le Parc du cinquantenaire sera partiellement démonté en ce mois d’août ou en septembre en raison du risque de son...

67 appels, menaces et coups : deux ans de prison pour un Marocain à Versailles

Mohamed B., un agent de ménage de 33 ans, a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel de Versailles à deux ans de prison avec sursis pour des appels malveillants et...

Maroc : Un baron de la drogue menace

Une missive envoyée depuis la prison par un baron de la drogue incarcéré dans le cadre du démantèlement d’un réseau de trafic de stupéfiants met en difficulté un notaire de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc pilote un grand projet mondial

L’UNESCO s’associe au Maroc pour son projet mondial visant à publier pour la toute première fois un Atlas international du patrimoine alimentaire, ainsi qu’une plateforme numérique pour la sauvegarde, la promotion et la transmission du patrimoine...

Le festival Mawazine met Angham et Ahlam dans l’embarras

Un incident a marqué l’ouverture du festival Mawazine à Rabat. La chanteuse égyptienne Angham a été victime d’une confusion de noms lors d’une interview avec une journaliste, qui l’a appelée par le nom de la chanteuse émiratie Ahlam.

Riyad : Les disputes entre chanteurs marocains gâchent la soirée

Petite guéguerre entre artistes marocains lors du Festival de Riyad, le plus grand festival de musique du Moyen-Orient. Alors que certains n’ont pas apprécié l’ordre de passage sur scène établi par les organisateurs, d’autres ont passé plus de temps...

Douzi : un adieu à la scène musicale ?

À 39 ans, le chanteur marocain Abdelhafid Douzi pourrait rapidement tirer un trait sur sa carrière musicale. Il a par ailleurs annoncé qu’il se retirait du jury de l’émission « Star Light », dédiée à la découverte de talents musicaux.

Maroc : coup de gueule des chanteurs

Bon nombre de chanteurs marocains ont exprimé leur colère contre l’exclusion et la marginalisation dont ils se disent victimes. Concerts et festivals sont organisés cet été sans qu’ils soient invités.

Des artistes marocains crient à l’injustice

L’artiste Chaimae Abdelaziz a dénoncé la politique d’exclusion des festivals et soirées culturelles dont elle se dit victime, appelant le ministre de la Culture, Mehdi Bensaid, à mettre fin à cette discrimination subie par de nombreux artistes.

Cible de critiques, Saïda Charaf répond

Critiquée par certains de ses pairs pour sa participation régulière à la plupart des événements artistiques et festivals d’été, la chanteuse Saïda Charaf a déclaré qu’elle jouit de sa notoriété et du fruit de ses efforts.

Des artistes marocains dénoncent

De nombreux artistes marocains dénoncent l’avidité des organisateurs de festivals à s’accaparer du cachet du chanteur en échange de l’inscription de son nom à l’un des évènements d’été. Ils appellent le ministère de la Culture à intervenir.

Du rififi chez les chanteurs marocains

Dans une story sur son compte Instagram, l’artiste Hajar Adnane a affirmé ne pas être à l’origine de l’information selon laquelle certains artistes, dont Saida Charaf, « paieraient des intermédiaires pour pouvoir participer » à des festivals.