Maroc : victime d’un mariage par la Fatiha, une femme raconte sa mésaventure

23 janvier 2020 - 13h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Leila, 24 ans, se dit victime d’un mariage par la Fatiha, après avoir été en couple avec Mohamed Tahari, avocat et membre du PJD. Elle se bat pour que l’enfant issu de ce mariage coutumier, soit reconnu par son père et enregistré à l’état civil.

Depuis 2015, Leila et Mohamed Tahari filaient le parfait amour. Ensemble, ils avaient opté pour le mariage par la fatiha, avant de passer au mariage légal. Chemin faisant, la jeune femme découvrit que son fiancé était déjà marié. C’est alors que tout se complique pour Leila. Suite à une plainte de l’épouse de Tahari, la police l’arrêtera pour adultère et chantage. Elle a dû payer une caution de 5 000 dirhams pour obtenir sa libération après 48 h de garde à vue, fait savoir Morocco World News.

Par la suite, Leila raconta à la presse qu’elle avait décidé de quitter le pays. Elle partit vivre en Turquie avec sa sœur, mais elle commença par recevoir des appels de Tahari et de sa sœur qui la suppliaient de revenir au Maroc. "Il m’a dit qu’il allait divorcer et qu’il avait des problèmes avec sa femme", a fait savoir la jeune femme.

Selon ses dires, Tahari avait promis de l’épouser légalement, une fois que son divorce serait prononcé. "Il est allé chez moi et nous nous sommes fiancés", a-t-elle poursuivi. Lors de la cérémonie de fiançailles, le couple a également fait un mariage par la "fatiha" (non reconnu par la législation marocaine). Dès lors, Tahari était aux petits soins pour Leila. Elle mettra au monde une fille, aujourd’hui âgée de huit mois. Ce n’est qu’après cela qu’elle s’était rendue compte que Mohamed Tahari n’avait aucunement l’intention de se marier légalement avec elle, ni de reconnaître leur enfant. Elle fera appel à la justice.

"J’ai intenté une action en justice en octobre 2019, mais le tribunal m’a dit que je n’avais pas suffisamment de preuves contre lui, car je n’ai soumis que des photos de la fête de fiançailles", a-t-elle raconté. Le tribunal a demandé à Leila d’amener douze témoins pour corroborer son histoire à cause de l’absence de preuves ; ce qu’elle n’a pas été en mesure de faire jusque-là. Son seul souhait, dira-t-elle, c’est que sa fille soit enregistrée à l’état civil.

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