Le Maroc, une alternative à la Chine

18 mai 2020 - 23h00 - Economie - Ecrit par : G.A

La Chine pourrait perdre son statut de leadership en matière de fabrication et d’approvisionnement, pour avoir été le point de départ de la pandémie du coronavirus. Selon l’Oxford Business Group, certaines entreprises chercheraient des bases de production alternatives, et le Maroc semble remplir toutes les conditions.

La pandémie du covid-19 a mis le point sur certaines réalités comme la nécessité d’avoir "des plans de diversification de l’industrie mondiale". Même si la situation épidémiologique en Chine semble plus stabilisée, il est difficile d’oublier que le fait que le virus soit originaire de ce pays, a entraîné de nombreuses perturbations au niveau de la chaîne d’approvisionnement mondiale des produits de base.

Face aux conséquences générées par cette situation, la réaction internationale ne s’est pas fait attendre. "Les autorités des grandes économies du monde ont aussitôt encouragé publiquement leurs entreprises à délocaliser leurs activités de fabrication hors de Chine", rapporte Hespress.

Les propositions de meilleures conditions fusent de part et d’autre. En avril, Phil Hogan, le commissaire européen au commerce, a déclaré aux médias internationaux que "le bloc chercherait à réduire ses dépendances commerciales aguichés par l’enveloppe de 2,2 milliards de dollars offerte par le Japon au profit de tous les pays souhaitant se désengager de la Chine". Derrière l’Union Européenne, il y a les États-Unis d’Amérique qui offrent également des possibilités souples aux probables partenaires. Larry Kudlow, le directeur du National Economic Council, déclarait que "le gouvernement offrait une prise en charge complète aux entreprises américaines désirant transférer leurs activités de la Chine vers leurs pays".

Mais en réalité, le covid-19 n’a fait que précipiter une situation plus qu’évidente, puisque même avant la pandémie, "des marchés alternatifs plus compétitifs étaient de plus en plus nombreux à concurrencer la Chine. C’est en cela que selon le groupe Oxford Business, "le Maroc est une alternative et une perspective compétitives , surtout que le royaume a été cité en exemple dernièrement pour sa réponse efficace à la pandémie du coronavirus".

Le rapport a également souligné que le Maroc a tissé historiquement des liens commerciaux avec les marchés européens. C’est dans cette logique que Hicham Boudraa, directeur général par intérim de l’Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations, déclarait que "grâce à sa solide base industrielle et à sa situation stratégique, le Maroc a pu et a su maintenir ses exportations vers les pays voisins pendant la période de confinement, de même que ses activités dans des secteurs clés tels que les industries, l’alimentaire, le textile et l’automobile".

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Textile - Politique économique - Automobile - Compétitivité - Alimentation - Industrie

Aller plus loin

Entre le Maroc et l’Algérie, la Chine ne veut pas choisir

Les tensions entre le Maroc et l’Algérie ne retombent pas, surtout au sujet du Sahara. La Chine, partenaire des deux pays, n’est pas près de jouer un rôle de médiateur dans la...

Le roi Mohammed VI échange avec le président chinois Xi Jinping

Le roi Mohammed VI a échangé par téléphone avec le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, lundi.

Li Changlin est le nouvel ambassadeur de la Chine au Maroc

Le président chinois, Xi Jinping, a nommé de nouveaux ambassadeurs dans trois pays, dont le Maroc. Ces nominations interviennent conformément à une décision du Comité permanent...

Une médiation chinoise entre le Maroc et l’Algérie ?

Face aux tensions entre le Maroc et l’Algérie, surtout au sujet du Sahara, la Chine qui est leur partenaire, pourrait peser de tout son poids pour faciliter une interaction...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Une année record pour l’industrie automobile

L’année 2023 a été exceptionnelle pour l’industrie automobile au Maroc, affichant une hausse des ventes de 30,5 % et atteignant 116,38 milliards de dirhams à fin octobre.

Intoxications alimentaires : le Maroc à l’épreuve de la restauration rapide

La députée Hanane Atarguine, du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre des mesures pour renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration rapide afin...

Voici les marques de voiture les plus vendues au Maroc

Le marché automobile marocain se reprend après quelques mois d’accalmie avec une augmentation de 22,01 % par rapport à l’année précédente, selon les données de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

Maroc : les voitures de plus en plus chères !

Les Marocains paieront plus cher les voitures neuves en raison de l’obligation de respecter les normes « Euro 6 » pour l’homologation et l’immatriculation. Les professionnels du secteur appellent Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la...

Dacia, leader du marché automobile marocain, Renault et Hyundai en embuscade

Le marché automobile marocain a connu un début d’année 2024 en demi-teinte, avec une croissance encourageante en janvier suivie d’une baisse inattendue en février.

Maroc : les agences de location de voiture se rebiffent

Au Maroc, les directions régionales du transport et de la logistique, qui exigent la validation du nouveau cahier des charges comme condition pour que les agences de location puissent continuer à exercer leur activité, sont dans le viseur de la...

Tourisme : le Maroc affiche ses ambitions

Lentement mais sûrement, le Maroc fait un grand pas vers la concrétisation de son ambition d’accueillir 26 millions de visiteurs d’ici 2030, avec un objectif intermédiaire de 17,5 millions de touristes et la création de 200 000 emplois d’ici 2026.

Les voitures de luxe séduisent de plus en plus les Marocains

Les voitures de luxe cartonnent comme jamais au Maroc. En témoignent les résultats des ventes d’automobiles aux six premiers mois de cette année.

Maroc : les voitures de fonction sous haute surveillance

L’administration publique marocaine veut en finir avec le phénomène de l’exploitation des voitures de service à des fins personnelles pendant la période des vacances. Les services compétents de la police et de la gendarmerie royale sont mobilisés à...

Automobile : l’inquiétante baisse des exportations au Maroc

Les exportations automobiles marocaines ont enregistré à fin mai 2025 une baisse de 4 % par rapport à la même période de l’année dernière. Une régression qui pèse sur les exportations marocaines.