Souss-Massa : Les barrages manquent cruellement d’eau

10 juillet 2020 - 05h00 - Maroc - Ecrit par : G.A

La canicule est une mauvaise nouvelle pour les barrages de la région du Souss-Massa qui manquent cruellement d’eau. Pourtant la demande en eau potable et d’irrigation est de plus en plus croissante, selon le conseil régional.

Même les réserves hydriques s’assèchent et renseignent sur le caractère sérieux de la situation engendrée par une sécheresse intense. Une situation inédite qui inquiète bon nombre de Marocains. Le taux de remplissage des ouvrages hydrauliques est désormais de 16,24 %. Lundi dernier, le Conseil régional du Souss-Massa s’est penché sur la question en vue de trouver des solutions afin que la situation n’évolue pas dans la mauvaise direction.

Selon Les Inspirations Eco, c’est le barrage Abdelmoumen sur Oued Issen, à Taroudant, qui est «  le plus mal loti, car, sur les 198,4 Mm3 (millions de mètres cubes) de capacité normale de ce barrage, la réserve retenue actuellement est de 11,7 Mm3  ». Il est suivi de celui de Youssef Ben Tachfine, qui «  irrigue la plaine de Chtouka et qui dispose d’une capacité de 298,9 Mm3, mais qui aujourd’hui est rempli à hauteur de 38,5 Mm3  ». C’est le même tableau au niveau du barrage Moulay Abdellah situé à Tamri, dans le nord d’Agadir.

Toutefois, le barrage d’Aoulouz, est à un taux de remplissage de 33,8% contre 56,2% en 2019. Mais "la pression de la demande en irrigation pour le périmètre agricole de Sebt El Guerdane, à Taroudant, n’arrange pas la situation", indique Les Inspirations Eco. Les autorités tentent de trouver des solutions pour parer au plus pressé, mais le retour de la pluie semble être la meilleure option.

En attendant, «  il est prévu d’injecter le volume restant du barrage Mokhtar Soussi vers le barrage Aoulouz, en plus des mesures de prélèvements d’Alimentation en Eau Potable du Grand Agadir à partir des eaux souterraines via des forages d’exploitations  », précise la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Eau - Météo Maroc - Menaces

Aller plus loin

Les agriculteurs marocains touchés par la sécheresse

L’agriculture marocaine fait face à la troisième année consécutive de sécheresse, avec une pluviométrie faible et des températures élevées. C’est une mauvaise nouvelle pour la...

De la technologie espagnole pour irriguer la région d’Agadir

Le Maroc vient d’acquérir des équipements hydrauliques auprès d’Hidroconta, société espagnole basée à Murcie, pour irriguer près de 5 000 hectares de terres.

Maroc : le cri de détresse des éleveurs de Fès-Meknès face à la sécheresse

Touchés de plein fouet par la sécheresse, les éleveurs et les producteurs de viande demandent une aide urgente à l’État afin d’éviter une crise majeure.

Le Maroc menacé par la sécheresse

Les températures, anormalement élevées à travers tout le Maroc, et l’absence de précipitation présagent d’une autre saison sèche qui pourrait influer sur la production agricole,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : hammams fermés, SPA ouverts, le grand paradoxe

La décision du ministère de l’Intérieur de fermer les hammams trois jours par semaine aura des conséquences négatives sur les employés du secteur, a alerté Fatima Zahra Bata, la députée du Parti de la justice et du développement (PJD).

Les Marocains vont-ils manquer de dattes pour le Ramadan ?

À quelques semaines du mois sacré de Ramadan, des doutes subsistent quant à la disponibilité des dattes en quantité suffisante et à des prix abordables.

Maroc : la fermeture des hammams fait des malheureux

La Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants des bains traditionnels au Maroc a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’invitant à reconsidérer la décision de fermeture des hammams trois jours...

Ultimatum pour Veolia au Maroc après la fusion avec Suez

Au Maroc, Veolia, géant français de l’eau et de la gestion des déchets, est dans de sales draps. À l’origine de ses ennuis, la cession de la Lyonnaise des eaux de Casablanca (Lydec), ex-filiale marocaine de Suez chargée de la distribution d’eau et...

Piscines : le Maroc impose des règles strictes

Abdelouafi Laftit, le ministre de l’Intérieur, a assuré que les Walis des régions et les gouverneurs des préfectures et provinces sont instruits aux fins de veiller au respect strict des mesures visant à rationner l’eau, notamment l’interdiction du...

Maroc : du changement dans le paiement des factures d’eau et d’électricité

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch poursuit le chantier de modernisation des services publics. Le paiement des frais d’eau et d’électricité aura des nouveautés à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.

Maroc : OCP va construire deux usines de dessalement de l’eau de mer

Le groupe marocain OCP va bénéficier d’un prêt de 2,2 milliards de dirhams, soit près de 200 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour la construction de deux usines de dessalement d’eau de mer.

L’avocat : l’or vert qui assoiffe le Maroc

La culture de l’avocat nécessite une importante quantité d’eau. Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’interdiction de cette culture, en cette période de sécheresse sévère et de stress hydrique.

Le Maroc limite la production de pastèque

Face à la pire sécheresse qu’il connaît depuis quatre décennies, le Maroc prend des mesures pour réglementer la production de pastèques qui nécessite une importante quantité d’eau.

La production de voitures électriques «  assèche  » le Maroc

La production des métaux nécessaires à la fabrication des batteries ou moteurs des voitures électriques exige beaucoup d’eau. Une ressource qui se raréfie de jour en jour dans des pays comme le Maroc, déjà frappé par une sécheresse sévère.