
Maroc : des usines fermées après le drame de Tanger
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Les enquêtes diligentées pour comprendre les circonstances du drame qui a tué 24 employés d’un atelier de textile clandestin révèle chaque jour des faits qui incriminent davantage le propriétaire, ainsi que certains cadres de l’administration. Le permis de construire de la villa ne prévoyait pas l’aménagement d’un sous-sol et le lotissement résidentiel était bâti sur une zone inondable.
Plusieurs commissions d’inspection, sécuritaires et administratives se sont rendus à l’arrondissement de Bni Makada à Tanger pour enquêter sur cette inondation meurtrière du 8 février. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les investigations menées prouvent pour le moment que la faute incombe aux responsables qui ont autorisé en 1980 la construction dans cette zone considérée comme inondable qui, de surcroît, était entourée par des terrains humides.
L’enquête a aussi été orientée vers Amendis, la société délégataire de la distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide. Les membres des commissions d’inspection sont allés vers plusieurs employés du service d’assainissement pour déterminer le rôle de la société dans l’entretien du réseau des eaux usées et le degré de sa préparation pour parer aux situations d’urgence. Les investigations visent principalement à vérifier si Amendis avait bien respecté les procédures en vigueur avant d’alimenter l’atelier de textile en électricité pour des besoins industriels.
L’enquête préliminaire avait montré qu’il ne s’agissait pas d’un atelier clandestin car selon les responsables régionaux, l’usine était inscrite au registre de commerce, déclarée au fisc et à la CNSS. Le propriétaire de l’atelier, actuellement en détention préventive, sera soumis à un interrogatoire plus détaillé le 9 mars prochain.
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