Vacances au Maroc : le gouvernement « doit » alléger les conditions d’entrée

11 mai 2022 - 18h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Alors que le gouvernement marocain est réticent à lever les restrictions de voyage liées au Covid-19 dans un pays où la situation épidémiologique est rassurante, des voix s’élèvent pour faire pression sur lui. L’allégement de la double obligation de présenter un pass vaccinal et un test PCR négatif pour les voyageurs par voie aérienne dans les aéroports marocains est plus que jamais attendu. Le retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et l’arrivée des touristes étrangers en dépendent.

Depuis le 8 avril, les passagers en provenance de l’étranger accèdent au Maroc par voie maritime avec un test PCR négatif de moins de 72 heures ou un pass vaccinal valide. Cet allègement du protocole sanitaire ne concerne pas les voyages par voie aérienne. Dès lors, experts et professionnels du tourisme appellent à l’uniformisation protocole sanitaire entre l’aérien et le maritime. « Sur le plan scientifique, il n’y a pas de raison d’avoir deux protocoles différents pour ceux qui rentrent au pays par voie maritime ou pas voie aérienne », estime Saïd Afif, pédiatre et membre du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination. Selon lui, on ne peut pas demander à une famille de 6 personnes de faire des tests PCR alors qu’ils sont tous complètement vaccinés. De plus, « le coût de ces tests enflera les charges de la famille », fait remarquer le spécialiste cité par SNRTNews.

À lire : Voyage au Maroc : vers l’allègement dans les aéroports

Assurant que la situation épidémiologique au Maroc est très rassurante, Saïd Moutawakil, réanimateur et membre dudit comité, estime, pour sa part, qu’il est temps d’alléger les mesures pour les personnes qui rentrent au royaume par voie aérienne et de mettre fin à ces contradictions. « Les recommandations ont été faites depuis un moment, on attend la décision des responsables et de la commission interministérielle », ajoute-t-il. Selon Moulay Tahar Alaoui, président du Comité scientifique de gestion de la crise Covid-19, cette décision ne saurait être prise à la légère. « C’est toute une logistique qui doit se mettre en place », dit-il, appelant à la prudence. « La situation épidémiologique est rassurante, mais on doit rester prudents. Il suffit que des personnes infectées rentrent au pays pour contaminer un grand nombre de citoyens », fait remarquer le spécialiste.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tourisme - Santé - Conseil de gouvernement - Pass vaccinal

Aller plus loin

Maroc : bientôt la levée de la double exigence "test PCR" plus "pass vaccinal"

L’allègement de la double obligation de présenter un pass vaccinal et un test PCR négatif pour les voyageurs par voie aérienne arrivant dans les aéroports marocains se précise.

Voyage au Maroc : à quand la fin du test PCR ?

Afin de soutenir les professionnels du tourisme dans la reprise des activités, les parlementaires ont également appelé le gouvernement à revoir le protocole sanitaire dans les...

Voyage au Maroc : vers l’allègement dans les aéroports

Le Maroc s’apprête à supprimer l’obligation du pass vaccinal ou des tests PCR pour les voyageurs dans les aéroports. La décision pourrait être prise avant le 15 juin, date de...

Voyage au Maroc : pressions pour un allégement des conditions d’entrée

En attendant une communication officielle du gouvernement, le comité scientifique aurait donné carte blanche à l’allégement des conditions d’entrée au territoire national aux...

Ces articles devraient vous intéresser :

« Le Maroc est magnifique, mais je n’ai pas l’intention de visiter à nouveau »

Une voyageuse vient de visiter le Maroc qu’elle a qualifié de magnifique, mais elle dit qu’elle n’a plus l’intention d’y retourner, et ce, pour plusieurs raisons.

Un mois après le séisme, le tourisme marocain se redresse

Le Maroc conjugue désormais au passé l’impact négatif du puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre qui a endeuillé le peuple marocain et causé d’énormes dégâts matériels sur son tourisme. L’industrie se porte mieux que jamais.

Le Nord du Maroc mise sur l’aérien pour attirer des touristes

Les opérateurs touristiques du Nord du Maroc saluent l’implantation d’une base aérienne à Tétouan après celle de Tanger. L’infrastructure aéroportuaire va attirer davantage de touristes et booster à coup sûr le développement économique de la région.

Maroc : ruée vers la location de voitures

Grâce à l’embellie du tourisme marocain, le secteur de location de voitures a connu une forte croissance en 2024.

Maroc : ces ministres qui veulent quitter le gouvernement

Alors que de nombreuses rumeurs font état d’un remaniement, certains ministres sont impatients de quitter le navire d’Aziz Akhannouch pour diverses raisons. Qui sont ces membres du gouvernement ?

Le Maroc bat tous les records de fréquentation touristique en 2024

Le tourisme au Maroc se porte très bien. Pour preuve, le nombre de touristes étrangers ayant visité le royaume de janvier 2024 jusqu’en novembre dépasse les prévisions officielles.

Le Maroc renforce le contrôle des locations Airbnb

En collaboration avec les ministères du Tourisme et de l’Intérieur, les services de contrôle de l’Office des changes mènent un vaste audit des transferts internationaux pour la location de résidences touristiques via la plateforme Airbnb.

Les dattes algériennes au Maroc sous surveillance

Les dattes algériennes commercialisées au Maroc sont saines et ne constituent pas une menace pour la santé des consommateurs, ont assuré des professionnels marocains du secteur, émettant toutefois des doutes quant à la qualité de ce produit importé du...

Phosphate et cadmium : le Maroc répond aux accusations de M6

Les accusations selon lesquelles les engrais phosphatés marocains sont « naturellement très chargés en cadmium » s’avèrent fausses.

Remaniement ministériel au Maroc : les noms qui circulent

Un remaniement ministériel s’annonce imminent. Qui sont ceux qui ne feront plus partie de l’équipe d’Aziz Akhannouch ou garderont leurs portefeuilles ?