Les banques marocaines se disent asphyxiées par les taxes

11 novembre 2022 - 08h00 - Economie - Ecrit par : A.T

Afin d’élargir l’assiette fiscale, le gouvernement envisage de prendre de nouvelles mesures vis-à-vis des entreprises du secteur financier. Ainsi, à partir de 2026, les banques doivent supporter un taux de 40% sur leurs bénéfices et payer 5% supplémentaires au titre de la contribution sociale de solidarité.

Ces différentes mesures sont issues de la réforme de l’impôt sur les sociétés (I.S) contenue dans le projet de loi de finances 2023, rapporte Financial Afrik, précisant qu’elles concernent tout le secteur financier du Royaume : banques, assurances, sociétés de leasing et organismes de crédit à la consommation.

Selon le projet, à partir de 2026, toutes ces structures seront soumises au taux de 40% sur leurs bénéfices. D’ici là, le tarif en vigueur augmentera chaque année. Informés, les acteurs bancaires ont estimé qu’ils sont désormais asphyxiés. Leurs syndicats entendent dissuader l’exécutif de renoncer à la hausse des charges fiscales de leurs entreprises.

A lire : Les banques marocaines ont résisté à la crise sanitaire

La contribution sociale de solidarité a été reconduite pour les trois prochaines années. Un autre coup dur pour les banques et les assurances, soulignent les associations de défense du secteur, précisant que leurs entreprises figurent dans la fourchette haute de la cible de cette taxe spéciale (à partir de 40 millions de DH, soit 4 millions d’euros) qui, à l’origine, était censée être provisoire.

Pour faire accepter cette mesure, le ministère des Finances aurait promis aux banques de faire converger rapidement les règles fiscales de provisionnement de créances en souffrance avec la réglementation de la Banque centrale en plus d’un allègement de la fiscalisation de dividendes (la retenue à la source passera de 15 à 10% sur quatre ans).

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Banques - Impôts - Sécurité sociale - Loi de finances (PLF 2025 Maroc)

Aller plus loin

La Société générale se sépare de sa filiale marocaine

Les négociations sont très avancées pour le rachat par le groupe Saham Finances, fondé et dirigé par l’ancien ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy (MHE)...

Forte croissance des bénéfices des banques marocaines en 2021

À fin 2021, les banques marocaines ont poursuivi leur solide croissance, en dépit de la conjoncture internationale défavorable. Elles ont enregistré au titre de cette année, une...

Les agences bancaires marocaines en voie de disparition

Bank al-Maghrib a annoncé la diminution du nombre total des agences bancaires sur le territoire du royaume, passant de 5 914 en 2022 à 5 811 en 2023.

Le PLF 2023 adopté par le conseil de gouvernement

Au lendemain du conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI, le conseil de gouvernement s’est réuni à Rabat et a procédé à l’adoption du projet de loi de finances (PLF)...

Ces articles devraient vous intéresser :

Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

Au Maroc, les quelque 570 917 fonctionnaires publics devraient coûter 180,27 milliards de dirhams à l’État en termes de salaire en 2025, ce qui représente 10,96 % du PIB et près de 53 % de l’investissement prévu. Des dépenses qui pèsent lourd sur les...

MRE : attention à qui vous laissez votre logement

Un bien mis en location n’est pas toujours synonyme de revenus imposables. Du moins, pas selon les mêmes règles pour tous les occupants. Le Guide fiscal des MRE 2025 apporte une distinction claire : l’impôt sur le revenu au titre des revenus fonciers...

Société Générale Maroc officiellement racheté

La Société Générale a annoncé vendredi 12 avril la cession de ses filiales marocaines, Société Générale Marocaine de Banques (SGMB) et La Marocaine Vie, au groupe Saham pour un montant total de 745 millions d’euros. Cette opération s’inscrit dans le...

Cessions d’entreprises au Maroc : le fisc renforce son contrôle

La prolifération de cessions d’entreprises douteuses éveille les soupçons des services de contrôle central de la Direction générale des Impôts (DGI).

Les Marocains pourraient partir à la retraite plus tard

Les députés de l’opposition ont adressé lundi une question orale au gouvernement, lui demandant quelles mesures il entend prendre pour réformer le régime de retraite.

Location d’un bien au Maroc : ce que tout MRE doit savoir en 2025

Les Marocains résidant à l’étranger qui perçoivent des revenus issus de la location d’un bien immobilier au Maroc sont soumis à l’impôt sur le revenu. Ce régime s’applique également lorsque le logement est mis gratuitement à la disposition de personnes...

Le fisc marocain traque les entreprises frauduleuses

Les inspecteurs et les contrôleurs de la direction générale des impôts (DGI) mènent une lutte implacable contre les entreprises, commerçants, intermédiaires et comptables, qui réalisent des transactions frauduleuses sur la base de fausses factures et...

Maroc : bonne nouvelle pour les fonctionnaires

Le gouvernement marocain et les syndicats auraient trouvé un accord en ce qui concerne l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires.

Voici le guide fiscal des MRE (2024)

La Direction générale des impôts (DGI) met à la disposition des Marocains résidant à l’étranger (MRE) un guide fiscal renseignant sur les différentes dispositions, notamment celles concernant les droits d’enregistrement et de timbre, la taxe sur la...

Maroc : les duty free font leur révolution

Du changement en vue pour les magasins de vente sous douane, communément appelés « Duty free shops ». L’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) et l’Office des changes ont fixé de nouvelles règles relatives à leur gestion et fonctionnement.