Tout est parti d’une plainte déposée par les héritiers d’un Marocain à qui un juif marocain avait loué puis décidé de céder une maison érigée sur un terrain de 1 325 mètres carrés, dans le quartier prisé de Bourgogne. La cession de la demeure n’a été effective après le décès du propriétaire. Le locataire avait versé les sommes initialement convenues au tribunal pour en devenir le nouveau propriétaire.
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Des années plus tard, un homme résidant en France a brandi un acte d’achat conclu à Paris avec une héritière du propriétaire initial selon lequel il aurait acquis la moitié du bien qui avait été entre-temps divisé en deux villas séparées, fait savoir le quotidien arabophone Assabah. Il porte l’affaire devant la justice pour libérer sa partie de la villa. La justice lui donne raison en 2007. Avec un autre contrat de vente, également conclu avec une autre dame se présentant comme une héritière du propriétaire initial, il réclame et obtient la moitié restante du bien.
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Après le décès de leur père, les héritiers du locataire devenu propriétaire découvrent que les documents présentés pour subtiliser le bien étaient faux. Un certificat de décès datant de 1998, figure parmi les documents. Or, le propriétaire initial serait décédé en 1967. L’un des contrats de vente portait le cachet d’un cabinet parisien. Approché, ce dernier a affirmé ne disposer d’aucune trace de ce dossier. Aucun document présenté n’attestait que les dames présentées comme les héritières du propriétaire initial l’étaient réellement.