Le président de la commune d’El Houafat, accusé d’avoir détourné 70 000 dirhams pour payer le cachet du chanteur Abdelaziz Stati, vient d’être condamné à deux ans de prison avec sursis pour dilapidation de deniers publics.
La sentence est tombée lundi. Le président de la commune d’El Houafat, relevant de la province de Sidi Kacem, a été condamné par la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat, à deux ans de prison avec sursis pour détournement et dilapidation de deniers publics et à verser une amende à « Dar Taliba », rapporte le quotidien Al Akhbar.
Le mis en cause aurait détourné la somme de 70 000 dirhams du budget de cette structure qu’il aurait utilisée pour payer le cachet de l’artiste Abdelaziz Stati pour sa participation à un festival musical organisé dans la commune.
La Cour a demandé au président de la commune, qui est par ailleurs un cadre du ministère des Habous, de justifier l’écart entre le budget prévu pour l’organisation du festival par le Conseil de la ville et les sommes payées aux participants. Le mis en cause a été aussi interrogé sur les anomalies constatées dans l’octroi des primes de circoncision accordées aux enfants de la commune, le soutien aux équipes sportives et aux associations des apiculteurs, ainsi que l’aide aux personnes à besoins spécifiques. Une confrontation entre l’accusé, les fonctionnaires et représentants des associations, a permis à la Cour de relever plusieurs irrégularités.